«Les discussions se poursuivent au sein de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep)», sur l'éventualité d'une réunion extraordinaire, assurait hier le ministre de l'Energie, en visite au siège de l'Opérateur du système électrique (OSE, société du groupe Sonelgaz). Cherif Bennaceur - Alger (Le Soir) - Interrogé sur la réaction attendue de l'Opep dans le contexte de baisse des prix du pétrole, Salah Khebri a affirmé que la concertation «est en cours» entre les douze pays membres de l'organisation pétrolière en vue d'arriver à une «décision collective ». Cela même si le ministre de l'Energie concédera qu'il faudra «du temps» pour arriver à une telle décision dans la mesure où les 12 membres de l'Opep ont «leurs intérêts propres». Ce faisant, le ministre de l'Energie ne manquera pas de remettre en cause la récente affirmation du secrétaire général de l'organisation, Abdallah El Badri, selon lequel l'organisation ne devrait pas revoir le niveau de production. «Le secrétaire général ne représente pas l'organisation. Il y a la Conférence ministérielle audessus », dira-t-il, une instance à même de décider de réagir face à la chute des cours de l'or noir et de décider d'une révision ou non du plafond de production (30 millions de barils/j). Une baisse des prix du pétrole qui était au demeurant «prévue», affirmera Salah Khebri, notamment lors de la dernière réunion tenue par l'Opep. Une situation baissière que le ministre de l'Energie expliquera par une «offre importante» par rapport à la demande et qui selon lui devrait perdurer. Cela dans la mesure où l'offre est excédentaire et un excédent qui devrait s'accroître encore avec l'arrivée attendue d'ici la fin de l'année du pétrole iranien, en raison de «la détente » découlant de l'accord sur le nucléaire iranien, et d'une demande faible, à cause de problèmes économiques en Chine, et qui devrait faiblir encore.