Un peu plus d'une semaine après que des informations, reprises par plusieurs médias eurent fait état de la mort d'un officier et d'un subalterne dans les rangs de l'ANP lors d'une opération menée à Aïn-Kechra, dans la région de Skikda, informations que le ministère de la Défense n'a jamais confirmées ni infirmées d'ailleurs, cette fois, la même institution a rendu public, hier, deux communiqués faisant état d'une autre opération, toujours au sud-ouest de la wilaya de Skikda, au cours de laquelle les éléments des détachements des forces combinées ont abattu trois terroristes. La mise hors d'état de nuire de deux terroristes s'est passée dans la soirée de samedi, alors que le ratissage avait toujours cours. Les éléments de l'armée ont récupéré une kalachnikov, un fusil mitrailleur RPK, des chargeurs garnis et des munitions, selon le même communiqué de l'ANP. Le troisième terroriste a été, lui, abattu dans la matinée d'hier, indique un communiqué de l'ANP qui insiste sur le fait que cette opération «est toujours en cours». Ainsi, il se confirme, pour ceux qui en doutaient, que malgré la focalisation des services de sécurité sur les régions frontalières où la situation n'en finit pas de se détériorer avec ses potentielles répercussions sur le territoire national, il n'en demeure pas moins que l'étau n'a pas été desserré sur les foyers terroristes sur la bande nord du pays où le dispositif en place a été malgré tout maintenu, comme il est d'ailleurs loisible de le voir à travers de nombreuses contrées, des régions où, à un rythme irrégulier et moins soutenu qu'il y a encore quelques années, des actes terroristes sont commis, c'est le cas en Kabylie ou encore à l'ouest du pays. Il faut dire également que le terrible attentat ayant fait 11 morts dans les rangs d'un détachement de l'ANP, le jour de l'Aïd dernier, dans la région de Aïn Defla, a induit un net redoublement de vigilance chez l'ensemble des corps des services de sécurité. Une vigilance qui, d'ailleurs, explique cette sortie au sud-ouest de la wilaya de Skikda où les terroristes ne se font pas remarquer comme c'est le cas par exemple sur le territoire de la voisine Jijel. A titre illustratif, depuis que les islamistes ont pris les armes pour mettre à feu et à sang le pays, la région ratissée par l'armée, samedi dernier, a eu à endurer son dernier acte terroriste lors de l'été d'il y a sept ans, lorsque huit policiers de la Sûreté de wilaya de Skikda avaient péri dans une embuscade.