Un nouveau service doit ouvrir ses portes d'ici la fin de l'année au centre hospitalo-universitaire Nadir-Mohamed de Tizi-Ouzou. C'est ce qu'a affirmé, hier, le directeur de l'hôpital, le professeur Abbès Ziri, lors du forum de DK News. Nadia Medjdoub - Alger (Le Soir) - Le centre de désintoxication, selon le professeur, est en fin de réalisation, atteignant un taux d'achèvement estimé à 90%. Il sera finalisé d'ici le mois de novembre, estime le Pr Ziri. Disposant d'une quarantaine de lits, «le centre sera une référence nationale en matière de prise en charge des toxicomanes. Il s'agit d'ailleurs du troisième qui sera ouvert à l'échelle nationale, après celui de Blida et d'Oran», précise Abbès Ziri. Il rappelle à l'occasion que c'est un projet qui a coûté, en moyenne, 135 millions de dinars. Pour lutter et prévenir contre la toxicomanie, ce centre sera doté d'un ensemble de structures pour lui permettre d'effectuer des cures de sevrage des malades (toxicomanes),de traitement médical, de consultation et d'exploration, des services de psychologie et d'ergothérapie, un espace de divertissement, ainsi qu'un appartement pour séances de thérapie de groupe et autres services concourant à une meilleure insertion du malade, souligne le Pr Ziri. Dans ce contexte (la toxicomanie) d'après le professeur, plusieurs études réalisées dans ce sens dans notre pays ont démontré que le phénomène est en extension. «En général, le toxicomane est un jeune adulte célibataire au chômage», dit-il. «La consommation se fait généralement en groupe et les produits utilisés sont le cannabis, l'alcool, les psychotropes, le "Patex'' et les drogues dures» dénonce le psychiatre et directeur du CHU de Tizi-Ouzou. «Des études faites sur le territoire national démontrent que la première consommation se situe entre 17 et 18 ans», poursuit-il. Le professeur Ziri Abbès, qui lutte, par sa profession, contre la toxicomanie, a indiqué que la situation concernant la toxicomanie en Algérie est loin d'être alarmante, comparativement aux pays occidentaux où la consommation de drogue dure se compte par millions. Cependant, la prévention et la lutte contre ce fléau ne doivent pas être prises à la légère.