En ce jeudi, jour de l'A�d El-Adha, d�s la fin de la pri�re et apr�s s'�tre souhait� bonne f�te, les quartiers populaire � Annaba se sont transform�s en abattoirs � ciel ouvert. Profitant d'une petite �claircie et malgr� un froid glacial, les couteaux sont entr�s en action. Les moutons terrass�s et �gorg�s � m�me le sol sont ensuite accroch�s aux murs ou aux arbres pour �tre d�piaut�s et �ventr�s. Les t�tes et les pattes sont tr�s vite emport�s par les enfants pour �tre grill�es sur un feu ardent et les visc�res sont entass�es dans des seaux pour �tre nettoy�es et en faire plus tard un plat tr�s pris� ( el-ousbana). Bien s�r, pas de v�t�rinaires ni de services de sant� pour contr�ler les b�tes destin�es � l'abattage et chacun y va de sa mani�re pour donner son avis sur telle ou telle partie de l'animal. Avec l'accomplissement de ce rite qui a vu des milliers d'ovins �gorg�s, c'est un v�ritable d�potoir qui s'offre � la vue : des mares de sang, des excr�ments d'animaux en petits tas, et des cornes� parpill�es dans tous les coins ou encore des touffes de foin emport�es par le vent. Ajoutez � cela les chiens et chats qui se disputent cette pitance en se poursuivant les uns les autres et d�vorant � belles dents des bouts de viande. En ville, tous les magasins sont ferm�s, c'est le d�sert : pas de pain, pas de lait et presque tous les services sont � l'arr�t. La pluie qui avait commenc� � tomber a quelque peu nettoy� ces endroits mais le plus gros reste � faire donnant ainsi beaucoup plus de travail aux services de l'APC. En somme, l'A�d � Annaba n'a pas d�rog� aux coutumes bien ancr�es chez les Alg�riens. M. Rahmani