Une nouvelle stratégie de la pêche et de l'aquaculture constitue la principale feuille de route du département de la pêche. Son entrée en vigueur interviendra à l'occasion de la tenue de la 6e édition du Salon international de la pêche et de l'aquaculture «SIPA 2015» qui se tiendra du 1er au 4 octobre prochain à Oran. Selon les organisateurs, cette manifestation de quatre jours verra la participation de plusieurs entreprises et de sociétés algériennes et étrangères venant de plusieurs pays (Espagne, Tunisie, France, Italie, Corée du Sud, Japon, Yémen...). Cette édition aura comme invité d'honneur la Corée du Sud. Les entreprises exposantes sont versées dans différentes activités telles que la construction navale, la fabrication du matériel de pêche et d'aquaculture, la transformation des produits de la mer et les services liés (bureaux d'étude,...). Outre les professionnels de la filière, des experts et scientifiques seront présents à cet important évènement économique placé sous le haut patronage du président de la République. Des communications et conférences sont ainsi au menu d'un riche programme d'ateliers d'experts internationaux et de rencontres régionales, que les responsables de l'administration centrale et des services extérieurs du MPRH, notamment les institutions telles le Centre national de recherche et de développement de la pêche et l'aquaculture, ont élaborés en étroite collaboration. Cette sixième édition du SIPA est une opportunité pour les opérateurs nationaux de prendre connaissance des dernières avancées techniques et technologiques universelles dans différentes filières des professions dans le domaine de la mer et l'élevage de poisson. Ce salon est également une opportunité pour les opérateurs étrangers de différentes nationalités d'investir le créneau, en nouant des contacts directs avec les professionnels locaux. Dans la fiche de présentation, les responsables du département de la pêche ont fixé à cette édition plusieurs objectifs, à savoir «la promotion des filières de la pêche et de l'aquaculture, orientées vers l'intégration et la durabilité des ressources et la préservation et la création d'emplois, l'amélioration de l'approvisionnement du marché domestique avec des produits diversifiés de meilleure qualité». Récemment, le ministre de la Pêche, M. Ferroukhi, avait indiqué qu'un programme d'action a été mis en place par son département et devra permettre d'atteindre d'ici 2020 une production de 200 000 tonnes, et ce, explique-t-il, dans la perspective de corriger ce déséquilibre des ressources halieutiques. Mais cet objectif ne peut se réaliser si nous continuons à pêcher seulement dans la mer Méditerranée» qui est, selon le ministre, très pauvre en poissons. «Nous devons également développer nos capacités de production en termes d'aquaculture», a fait remarquer le ministre avant de souligner l'importance de moderniser, en parallèle, le système de distribution et de commercialisation dans la fixation des prix des poissons. Il est à rappeler qu'en 2009, un partenariat a été mis en place avec l'Agence coréenne de coopération internationale (Koica), et ce, dans l'objectif d'augmenter sa production halieutique. D'ailleurs, plusieurs fermes pilotes ont été réalisées à travers le territoire national, dont celles d'Ouargla, Skikda et Tiaret qui sont spécialisées dans la production de la crevette.