Champion olympique sur 1 500 m en 2012 aux JO de Londres, Taoufik Makhloufi, contre toute attente, s'est contenté de la médaille d'argent en terminant 2e en finale du 800 m, en 1:50.72, aux XIes Jeux africains 2015, à Brazzaville, derrière le Botswanais, Nijel Amos (1:50.45). Annoncé sur 1 500 m puis absent des JA, Makhloufi a finalement décidé de s'engager sur 800 m pour défendre son titre acquis à Maputo (Mozambique) en 2011. Et après avoir arraché sa qualification, mardi, pour la finale, en 1:49.44, tout le monde s'attendait à ce que l'enfant de Souk Ahras termine la saison en beauté. Il n'en est rien, puisque l'athlète algérien, contrairement à la finale du 1 500 à Pékin où il était parti trop tôt, à Brazzaville, les spécialistes estiment qu'il est resté trop longtemps derrière, laissant le Botswanais gérer la course. Toutefois, Makhloufi, qui se défend en affirmant qu'il n'a pas commis d'erreur de positionnement, admet que Nijel Amos, le médaillé d'or, «était tout simplement plus fort». Avec du recul, d'aucuns estiment que Makhloufi, qui avait participé au meeting de Rieti le 13 septembre avant de s'envoler pour Brazzaville le lendemain pour un long et fatiguant voyage de plusieurs heures, avait perdu sa finale avant même de prendre son départ, mais Makhloufi est «satisfait de cette médaille d'argent». Pour rappel, Taoufik Makhloufi qui n'a pas couru depuis septembre 2014, a démarré sa saison le 30 mai dernier lors de la réunion d'Eugene (Etats-Unis), avec une 3e et « encourageante» place sur 800 m. Le champion olympique sur 1 500 m en 2012 a enchaîné en prenant part à plusieurs meetings internationaux dont Nancy, début juillet, sur 1 000 m où il avait enregistré la meilleure performance de l'année et la 5e meilleure performance de tous les temps de l'épreuve, puis 4e sur 1 500 m au meeting d'Areva à Paris, ensuite 2e sur 1 500 m au meeting de Monaco accrédité de la 2e performance algérienne et le 7e chrono mondial de tous les temps. Avec toutes ces «perfs», tout le monde attendait un grand Makhloufi aux Championnats du monde à Pékin en août dernier sur 1 500 m. L'athlète algérien, qui a su gérer ses qualifications, a échoué au pied du podium en finale du 1 500 m à cause d'une erreur de stratégie. Cette saison, les participations de Makhloufi sur 800 m se comptent sur les doigts d'une seule main : Eugène, Etats-Unis (3e), meeting de Zurich, Suisse (2e), meeting de Berlin, Allemagne (4e) et Brazzaville (RD Congo) aux Jeux Africains (2e). La seule première place arrachée cette saison par notre champion est celle du meeting de Rieti, Italie, sur 1 500 m. «... je vais continuer ma préparation en prévision de mon principal objectif qui est les Jeux olympiques de 2016 à Rio», a déclaré Makhloufi à l'issue de sa défaite sur 800 m Brazzaville. Ahmed Ammour Quelques satisfactions algériennes à Brazzaville Médaille d'or pour Lahoulou sur 400 m haie... L'athlète algérien Abdelmalik Lahoulou, s'est illustré de fort belle manière en se parant de la médaille d'or lors de la finale du 400 m haies des Jeux africains 2015. «C'est une sensation extraordinaire car je viens de remporter la médaille d'or et améliorer mon propre record d'Algérie. Le championnat du monde en Chine m'a beaucoup aidé pour atteindre cette forme. J'espère que ce succès m'ouvrira les portes d'une grande carrière», a déclaré Lahoulou (21 ans) à l'APS, saluant au passage les efforts de son entraîneur, Sid Ali Sabour. Lahoulou a gagné la course en 48.67 améliorant pour la seconde fois son record d'Algérie : 48.99 aux mondiaux universitaires en Corée du Sud, puis 48.87 en demi-finale des derniers championnats du monde en Chine. ... Et pour Hichem Khalil Cherabi (perche) La deuxième médaille d'or pour l'athlétisme algérien a été l'œuvre du perchiste Hichem Khalil Cherabi qui a sauté 5,25m, laissant l'argent au Ghanéen Jordan Yamoah (5,20m) et la médaille de bronze au Tunisien Mohamed Romdhana (5,10m). «J'ai pris l'or sans surprise vu que c'est moi le favori de cette épreuve. Dieu merci, mes efforts ont été récompensés. J'ai travaillé dur avec mon coach cette année. Je pouvais sauter largement plus haut vu que mon record personnel est de 5,50m. Nous sommes en fin de saison il y a la fatigue, la saturation et autres paramètres. Dans une finale, l'essentiel c'est la médaille», a expliqué Cherabi.