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Les experts et la crise énergétique :
«Garder son sang-froid et penser long terme»
Publié dans Le Soir d'Algérie le 23 - 09 - 2015

Le marché pétrolier est «naturellement» volatile. Les grands producteurs pétroliers ont intérêt à capitaliser «leur histoire militante» afin de dépasser cette récession et se préparer d'ores et déjà à un nouveau paradigme et à un après-crise plus favorable selon le pronostic de Mourad Preure, ex-conseiller chargé de la stratégie et du développement technologique auprès du P-dg de Sonatrach, expert pétrolier international et membre de plusieurs think tanks internationaux, lors de la conférence organisée hier, à l'hôtel Hilton, par le Cercle d'action et de réflexion autour de l'entreprise (CARE) en collaboration avec la délégation de l'Union européenne en Algérie, ayant pour thématique «Les convulsions de la scène énergétique internationale, enjeux et challenges pour l'Algérie».
Selon le Pr Mourad Preure, la crise est une normalité dans un marché dont la dynamique est par essence cyclique et «riche en rebondissements». De plus d'être intensif en capital, le marché pétrolier et gazier est foncièrement psychologique du fait de sa forte interconnexion au marché financier spéculatif amplifiant sa volatilité de plus du jeu d'acteurs agissant directement sur l'offre et la demande. Ce sont autant de facteurs qui entretiennent la forte fluctuation des prix du pétrole et du gaz ainsi que l'instabilité du secteur.
Une crise énergétique internationale critique néanmoins «périodique»
«Il y a crise énergétique dès lors que la baisse des prix des hydrocarbures suscite "angoisse" et inquiétude au sein du marché», explique le professeur Mourad Preure avant de revenir sur les origines de la présente crise complètement différente de celle des années précédentes de par les nouveaux enjeux globaux géopolitiques et environnementaux. Cela dit, le fléchissement de la demande mondiale en énergie fossile, en grande partie celle de l'économie chinoise (chute de 40% depuis 2011), constitue la principale cause de la récession pétrolière actuelle. Il va sans dire que les Etats-Unis, comme à chaque fois, ont leur part de responsabilité dans cette crise à travers la gestion de leurs stocks énergétiques et l'accélération de leur production de gaz et huiles de schiste. Ce qui explique l'excédent de 2 MBj et la chute des prix à moins de 50 dollars aujourd'hui.
Cependant, l'expert pétrolier Mourad Preure insiste sur l'aspect passager de la crise dans la mesure où cette «euphorie de l'abondance en or noir» ne peut durer plus de 3 ans selon lui, du fait de la non-substituabilité du pétrole, contrairement au gaz, dont l'exploitation est à 90% orientée vers les transports. D'autre part, l'effet «ciseaux» de la courbe d'évolution des prix de ce dernier, qui se manifestera «probablement» vers la fin 2016 selon ses provisions, relancera la dynamique du marché et stabilisera relativement les prix à 50-60 dollars entre 2017-2018, voire leur hausse à long terme considérant l'éventuel facteur de la rareté : le pétrole étant une source tarissable donc sujette à épuisement.
Place de l'Algérie dans le contexte actuel et futur
L'ancien conseiller du P-dg de Sonatrach, M. Mourad Preure, est «convaincu» que l'Algérie est incontestablement «sous-exploitée» qu'il s'agisse de gisements pétroliers et gaziers connaissant une défaillance de gouvernance ou concernant la matière grise dans le domaine de l'énergie justement. Il insiste, d'ailleurs, sur l'importance que doit accorder la compagnie nationale pétrolière au facteur humain encore considéré comme un simple moyen.
Effectivement, l'industrie pétrolière a changé : la maîtrise et la connaissance du sous-sol ne doivent plus être une affaire de «sous-traitance», orienter l'Université algérienne vers la R&D et développer des pôles de compétence dans le domaine énergétique est plus qu'une nécessité : «La technologie et l'or gris sont l'avenir de demain», a-t-il souligné.
Pour conclure, le professeur invite la compagnie pétrolière nationale à garder «son sang-froid» car le marché est «de toute manière» cyclique. Il est d'ailleurs persuadé qu'au lieu d'augmenter la production en pétrole et d'aggraver la situation, la meilleure chose à faire, en ce temps de crise, est l'acquisition à l'international, que ce soit à travers l'achat de parts de capital de compagnies pétrolières ou encore des raffineries pétrolières européennes, en difficultés, à «l'euro symbolique».
En effet, avec un peu de recul, une crise peut constituer une aubaine et une opportunité d'investissement à long terme !


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