Le ministre de l'Habitat, de l'Urbanisme et de la Ville est formel : les souscripteurs du programme LPP (logement promotionnel public) s'acquitteront bel et bien des 100 millions de centimes au titre de la deuxième tranche. «C'est une opération commerciale qui cible la classe supérieure moyenne. L'Etat ne peut pas faire de social avec cette catégorie» a, en effet, soutenu Abdelmadjid Tebboune. S'exprimant, jeudi dernier, en marge d'une séance de questions orales au Conseil de la nation, il a tenu à rappeler «n'avoir jamais parlé de 500 000 DA» comme montant des tranches à payer pour l'acquisition d'un LPP», estimant que le gouvernement a «bel et bien respecté ses engagements». Montant que l'Entreprise nationale de la promotion immobilière (ENPI) a fixé à 1 million de dinars, avec une exception concédée aux 4 000 souscripteurs AADL 1 et 2 transférés audit programme LPP sur décision du ministère de l'Habitat alors que les autres souscripteurs étaient informés dès le début du volet commercial de cette formule. Ces transférés «paieront 500 000 DA, puisque ils n'ont pas choisi cette formule de leur propre gré», arguera-t-il, mettant cette polémique et la protestation en vue des nombreux souscripteurs indignés par ce montant annoncé, mercredi dernier, par le directeur général de l'ENPI, sur le compte de «lobbys que ces programmes dérangent».