Le départ annoncé du Français Christian Gourcuff de la barre technique des Verts n'est pas une vue de l'esprit, encore moins une invention de médias en quête de sensationnel. Hier, sur les ondes de la Radio nationale, le président de la FAF, Mohamed Raouraoua, a confirmé l'intention du Breton de rendre le tablier après les matchs de novembre face à la Tanzanie. Mohamed Bouchama - Alger (Le Soir) - Moins de vingt-quatre après la tenue de la réunion du bureau fédéral qui a tout l'air d'un conclave d'urgence, la seconde en deux semaines (le 29 septembre une première réunion s'est tenue au CTN-FAF de Sidi Moussa) au cours de laquelle il était demandé «à tous de bien vouloir encourager et rester derrière notre équipe nationale pour la concrétisation de nos objectifs, notamment les qualifications à la CAN 2017 et à la Coupe du monde 2018», c'est un président de la FAF plutôt «serein» qui a été interpellé hier durant l'émission hebdomadaire de la Chaîne III. Si ses premières impressions ne dérogent pas à la teneur du communiqué ayant sanctionné la réunion du BF, jeudi, à savoir que les deux rencontres amicales ont atteint leurs objectifs et que lui-même «n'y tiens personnellement pas trop. Je compte le rencontrer prochainement pour en discuter», il n'en demeure pas moins que la réaction du patron de la FAF laisse supposer que la menace de Gourcuff d'enfreindre à ses obligations contractuelles sont prises au sérieux. A savoir que si «Gourcuff a sûrement tenu ses propos sous l'effet de la colère», Mohamed Raouraoua prendra toujours ses précautions «pour protéger les intérêts de la sélection». «Sous l'effet de la colère» Raouraoua a, selon des sources concordantes, réactivé ses réseaux pour pallier «toute mauvaise surprise», l'ex-coach du FC Lorient qui avait, lors du point de presse, avancé qu'il quitterait la sélection algérienne juste après les matchs face à la Tanzanie, semble avoir durci le ton à son retour en France. Son retour en Algérie, prévu dans quelques jours, pourrait être retardé. Des informations, non confirmées, laissent entendre que «Gourcuff voudrait avoir un tête-à-tête avec le président de la FAF, Mohamed Raouraoua, en France non pas à Alger comme prévu.» Serait-ce la rencontre de la dernière chance pour faire entendre raison à Gourcuff ou celle qui scellera le divorce entre les deux parties ? Hier, durant son intervention radiophonique, le président de la FAF n'a pas soufflé mot se contentant d'accabler le public du 5-Juillet rendu coupable des difficultés rencontrées par Gourcuff et ses joueurs lors de ces deux tests. D'ailleurs, Mohamed Raouraoua semble déterminé à faire revenir l'EN au stade Mustapha-Tchaker de Blida dès le prochain match face à la Tanzanie. Celui qui trouvait que «si la pelouse du 5-Juillet est parfaite, l'éclairage laisse à désirer», entend «consulter l'entraîneur (lequel ?) et les joueurs avant d'opter pour le stade», qui abritera les prochaines confrontations de la sélection. L'intérêt de l'EN serait également mis en avant pour faire un choix qui n'en sera pas un. Dans l'esprit des décideurs de la FAF, il ne serait pas normal de quitter un stade, celui de Blida, où les Verts n'ont plus perdu depuis 2008 et que la FAF a décidé de fermer pour travaux de réfection de la pelouse. Le retour au grand stade d'Alger n'aura été qu'un ballon de sonde pour plus jauger la popularité des décideurs que les capacités techniques des joueurs de Gourcuff.