La gr�ve g�n�rale des 8 jours, enclench�e � Alger le 28 janvier 1957, sur appel du Comit� de coordination et d'ex�cution (CCE), issu du Congr�s de la Soummam, a confirm� l'adh�sion totale de toutes les couches de la population alg�rienne au leadership du FLN menant le combat pour l'ind�pendance du pays. C'est ce que le Dr Amer Rkhila, chercheur et enseignant � l'Universit� d'Alger, a d�montr� hier au Centre de presse d' El Moudjahid, lors d'une conf�rence-d�bat intitul�e �La gr�ve historique des 8 jours, et son impact � l'�chelle nationale et internationale� et organis�e � l'initiative de l'association Macha�l Ecchahid. En pr�sence de nombreuses personnalit�s du mouvement national et de coll�giens, le conf�rencier a expliqu� le contexte global dans lequel a �t� prise cette d�cision des membres du CCE, constitu� de Larbi Ben Mhidi, Abane Ramdane, Krim Belkacem, Benyoucef Benkhedda et Sa�d Dahlab. En fait, les initiateurs de cette action voulaient, l'internationalisation de la question alg�rienne se concr�tisant, pleinement affirmer le caract�re national et populaire de la lutte de Lib�ration, sous le leadership du FLN. Un d�fi relev� malgr� toutes les actions r�pressives, de grande ampleur, et les manœuvres de l'Autorit� coloniale visant � discr�diter et disqualifier le combat ind�pendantiste et contrer les actions fidayistes dans les grandes villes et en particulier � Alger. Ce faisant, cette gr�ve a eu, selon le Dr Rkhila, d'importantes r�percussions notamment au niveau diplomatique, l'Assembl�e g�n�rale des Nations unies, sans adopter une position claire, ayant toutefois, en f�vrier 1957, invit� la France � r�soudre la question alg�rienne �de mani�re pacifique, d�mocratique et juste�. Cela m�me si, selon le conf�rencier, les fidayines poursuivant �l�gitimement� leurs actions, �la bataille d'Alger� a �t� impos�e de facto par l'arm�e coloniale et qui a proc�d�, selon ses propos statistiques, � �l'�limination de 1500 hommes arm�s et qui ont b�n�fici� du soutien de 5000 habitants�. A ce propos, il a relev� l'interpellation et l'incarc�ration d'au moins 40% des habitants de la capitale, l'intervention des paras et l'ex�cution d'une peine capitale sur 30 Alg�riens, l'incarc�ration de Larbi Ben Mhidi et la commission d'actes de tortures sur les militants et sympathisants de la cause ind�pendantiste. Du point de vue institutionnel, le Dr Rkhila a indiqu� que le CCE a �t� �largi � neuf membres, �gaux de droits, et avec des pr�rogatives d'ordre gouvernemental et diplomatique, aboutissant � la constitution, le 19 septembre 1958, du Gouvernement provisoire de la R�publique alg�rienne (GPRA). En outre, le nombre des membres du Conseil national de la R�volution alg�rienne (CNRA) a �t� port� � 54. Cela, tout en pr�cisant que la r�union tenue du 20 au 28 ao�t 1957 au Caire par le CNRA, allant � contre-courant de la position exprim�e par Abane Ramdane, a supprim� toute r�f�rence � une primaut� tant du politique sur le militaire que de l'int�rieur sur l'ext�rieur, pr�n� lors du Congr�s de la Soummam le 20 ao�t 1956, et affirm� la volont� de cr�ation d'un Etat d�mocratique et social, conforme aux principes islamiques. C. B.