Pour le général-major Hamel, directeur général de la Sûreté nationale, les kidnappings d'enfants ne constituent pas un phénomène. Et de préciser «nous serons obligés d'être plus offensifs et mener peut-être une politique un peu plus répressive de cette forme de criminalité.» Amel Bentolba - Oran (Le Soir) - Ce jeudi en clôturant sa visite de travail à Oran, le DGSN a été interpellé sur les cas d'enlèvements d'enfants qui inquiètent de plus en plus. Il dira à ce sujet «en effet, nous avons enregistré des enlèvements d'enfants ou bien des tentatives d'enlèvements. La majeure partie des cas a été solutionnée par les services de police. Il y a des mesures qui sont prises, nous avons des civils au niveau de toutes les Sûretés de wilaya pour la protection de l'enfant.» Toutefois, le général-major a tenu à préciser que cette mission n'incombe pas uniquement à la Sûreté nationale. «La Sûreté nationale fait son travail dans le cadre de la surveillance nationale, il faudrait impliquer les autres acteurs de la société, la cellule familiale, l'école, la mosquée, la presse et toutes les formes de communication.» Evoquant les droits du prévenu, le DGSN a fait savoir qu'un réseau national a été élaboré par la direction de la Sûreté nationale, la Direction générale de la recherche scientifique et le ministère de l'Enseignement supérieur. Il indique que ce réseau consiste à placer des caméras de toutes les chambres de Sûreté à des indicateurs intelligents. «A distance, on peut avoir la température de la chambre, on peut savoir s'il y a une agitation particulière à l'intérieur», dit-il. Tout en admettant qu'il y a une montée en puissance des homicides, le DGSN affirme que ses services sont en train d'agir sur la qualité de travail et la prestation de services présentée par le policier. «La petite délinquance, c'est cela qui constitue une véritable problématique pour nous, parce que pour la criminalité organisée, il y a des dispositions qui font face, mais la petite délinquance induit un sentiment d'insécurité au niveau du citoyen et elle réduit l'action de l'Etat. L'action policière n'apparaît pas. Pour y faire face, il faut faire un travail scientifique, chasser l'improvisation et améliorer les méthodes de travail», précise-t-il. Face à cette réalité, il n'y a pas d'illusion à se faire comme dira le général-major, «il n'y a pas de recette miracle pour la lutte contre la criminalité. Pour lutter contre la criminalité, il faudrait que vous disposiez d'un personnel formé, des moyens modernes, des équipements adéquats et il faudrait qu'il y ait des cadres qui puissent faire une exploration méthodique de la circonscription et élaborer des plans de recherche». Et d'insister sur la nécessité de favoriser la coopération institutionnelle, car dit-il, la police ne peut pas travailler en autarcie mais travailler avec tous les autres services de sécurité. «Il faudrait aussi assurer un maillage territorial de nature à assurer la présence policière», conclut-il avant d'aller prendre part à huis clos à une rencontre avec les personnels cadres et subalternes de la Sûreté de wilaya d'Oran et des services régionaux de l'Ouest.