L'assainissement du march� du m�dicament, les autorisations d'importation, la deuxi�me ouverture du capital de Sa�dal avec la cession de 15% du capital, le projet d'insuline et la politique du g�n�rique, ont �t� les principaux axes d�velopp�s par Ali Aoun, P-DG de Sa�dal, au forum de l'ENTV. Ilhem Tir - Alger (Le Soir) - L'encouragement de la production nationale du m�dicament a �t� de tout temps le cheval de bataille pr�n� par les diff�rents ministres qui se sont succ�d� � la t�te du d�partement de la Sant�. La r�alit� est autre, car les d�passements enregistr�s et les autorisations d'importation pour des produits fabriqu�s en Alg�rie ont de tout temps g�r� le march� du m�dicament en Alg�rie. La solution envisag�e par le P-DG de Sa�dal demeure en la cr�ation d'un espace interm�diaire susceptible de r�guler ce march� selon ses diff�rents aspects (qualitatif, quantitatif, prix ou distribution.) Lors de son intervention, Ali Aoun n'a cess� de r�clamer une agence nationale du m�dicament. Il ne s'agit pas l� d'une nouveaut� mais d'un projet qui date depuis cinq ans et l'on se demande d'ailleurs pourquoi il tarde � entrer en vigueur ? "Nous recherchons une �quit� entre tous les op�rateurs publics ou priv�s" affirmera-t-il avant d'ajouter : "Je n'accepte pas la concurrence des laboratoires qui importent chez moi." Quant � la privatisation de Sa�dal, son P-DG a estim� que la r�ouverture du capital de son entreprise pour un fonds koweitien a �t� la mani�re la plus "�l�gante" de la privatisation, vu le marasme dans lequel vit la Bourse en Alg�rie. Il affirme par l� que "35% du capital de Sa�dal est entre les mains du priv� et qu'au niveau de la gestion, l'implication des actionnaires s'impose au sein du conseil d'administration". Ce forum a �t� une occasion pour Ali Aoun afin de s'exprimer encore une fois sur le projet de l'insuline. Il est � rappeler que ce projet, lanc� en octobre 2003, est � 100% un investissement propre � Sa�dal et que la seule collaboration qui existe dans ce domaine est un partenariat technique et scientifique. Le laboratoire Sanofi se charge de ramener les cristaux d'insuline, c'est-�-dire la mati�re premi�re, le montage des �quipements et la formation du personnel. "Les premiers essais s'effectueront fin mars d�but avril, l'insuline Sa�dal sera sur le march� � la fin du mois de juin", a r�it�r� le P-DG estimant que son entreprise a �t� conforme aux normes. Abordant le volet du g�n�rique avec le programme du gouvernement cens� encourager cette nouvelle forme de production, Ali Aoun a soulign� : "Nous voulons arriver � un taux fort de consommation du g�n�rique." Il ira jusqu'� proposer les normes : 80% pour la consommation du g�n�rique et 20% pour les mol�cules innovantes. Que faire lorsque 70% de nos importations proviennent d'un pays qui n'est pas fort en g�n�rique ? "Il faudrait diversifier nos sources d'approvisionnement", a sugg�r� le P-DG de Sa�dal car "c'est le seul moyen de r�duire notre facture d'importation et all�ger les caisses d'assurance". Par ailleurs, le programme de l'entreprise pour le quinquennat a �t� trac� et transmis � l'assistance. Plusieurs actions seront entreprises telles que le d�veloppement de la recherche, l'investissement productif, la rationalisation de la prescription et de la distribution ainsi que l'organisation de la pharmacovigilance. Ali Aoun affirme que de tels organismes de pharmaco-vigilance charg�s de contr�ler et de suivre le m�dicament n'existent pas en Alg�rie � cause d'un vide juridique et qu'il est temps d'y rem�dier. I. T.