L'importation et la production des m�dicaments suscitent sans cesse de vives r�actions chez les sp�cialistes qu'ils soient producteurs, importateurs ou tutelle. L'adh�sion � l'OMC et la suppression des barri�res qui effrayent les importateurs ne semblent pas d�ranger le groupe Sa�dal. Son P-DG Ali Aoun s'est montr� serein lors de son passage au forum d'El Moudjahid en annon�ant que Sa�dal se lancera bient�t dans l'importation de produits qui viendront en compl�ment de sa gamme. Ilhem Tir- Alger (Le Soir)- La protection de la production nationale du m�dicament et des produits pharmaceutiques a �t� au cœur des d�bats ces derniers temps. L'union des op�rateurs en pharmacie d�nonce le d�sengagement de l'Etat quant � la suppression prochaine de l'obligation faite aux importateurs en pharmacie d'investir dans la cr�ation d'unit�s de production des m�dicaments en Alg�rie sous pr�texte que les investissements r�alis�s ont bien besoin d'une p�riode transitoire pour se mettre � niveau et �tre en mesure de concurrencer les laboratoires �trangers. Le P-DG de Sa�dal d�clare pour sa part qu'il soutient cette d�cision car "ce seront les r�gles internationales qui vont trancher et normaliser la profession d'importateur". "L'adh�sion � l'OMC ne fait pas peur � Sa�dal car la concurrence sera loyale et tout le monde sera sous observation des institutions internationales", a soulign� Ali Aoun avant de pr�ciser : "Le march� est ouvert depuis 1991 et les gens qui se plaignent ont peur que le cercle des importateurs s'�largisse". Les diff�rends avec le minist�re de la Sant� se font ressentir et Ali Aoun n'omet pas de fustiger de temps en temps sa tutelle comme lorsqu'il �voque le probl�me de l'enregistrement en disant "il faut qu'il y ait une c�l�rit� dans la prise de d�cisions car des dossiers peuvent rester jusqu'� six mois avant de nous signifier leur rejet alors que cela se fait dans les 48 � 72 heures qui suivent leur d�p�t" avant d'ajouter : "Nous demandons �galement la r�ciprocit� dans les traitements des dossiers pour les laboratoires �trangers." R�pondant � une question relative � l'importation : est-ce qu'elle r�pond ou non aux besoins locaux ? Le P-DG de Sa�dal affirme que "nul n'est contre l'importation mais encore faudrait- il qu'on importe des m�dicaments utiles, car il y a des sur-stocks de produits dont on n'a pas besoin". Se livrant � une bataille chiffr�, le P-DG de Sa�dal r�pond indirectement � ses d�tracteurs : "En mati�re de production nationale, l'Alg�rie compte quelque 22 unit�s de fabrication de m�dicaments couvrant environ 15% des besoins du pays et dans ce sch�ma de la production pharmaceutique, le groupe Sa�dal assure � lui seul 80% de la production nationale en offrant toutes les formes." Cette rencontre avec la presse a permis � Ali Aoun de faire le point sur l'�tat sanitaire en Alg�rie et la demande induite en m�dicaments. Au sujet du remboursement, il affirme que la CNAS rembourse 80% des m�dicaments courants et 100% pour les m�dicaments destin�s au traitement des affections graves et/ou chroniques. "Avec une telle politique de remboursement, la CNAS prend en charge pratiquement 55 % des m�dicaments mis sur le march� alg�rien et inscrits sur la liste des m�dicaments dits essentiels", pr�cise-t-il avant de se prononcer sur le prix de r�f�rence qui vise, selon lui, la r�duction de la facture d'importation et par cons�quent l'all�gement des Caisses de s�curit�. Pour cela, il t�moigne : "Je milite pour un prix de r�f�rence � l'importation et non un prix de r�f�rence au remboursement car ce dernier sera fix� automatiquement si l'on instaure le prix � l'importation."