Le Salon international du livre d'Alger (Sila) revient pour la 20e édition, et ce, du 28 octobre au 7 novembre 2015. Quelques jours après la clôture du festival international de la bande dessinée (Fibda), le Salon international du livre d'Alger vient marquer le second rendez-vous incontournable du mois d'octobre. De nombreux éditeurs internationaux et algériens sont au rendez-vous à l'image de Casbah éditions, Larousse et l'Anep. Plus d'une quarantaine de pays, dont l'Egypte, la Jordanie, les Etats-Unis d'Amérique et la France. A noter également cette année, un nombre important de partenariat entre les maisons d'éditions algériennes et des maisons d'éditions libanaise, jordanienne, tunisienne ainsi qu'égyptienne. La nouveauté cette année, le concours du meilleur stand, afin de récompenser l'inventivité des éditeurs présents, ainsi que la mise en place du Grand prix du Sila, qui veut s'inscrire dans la durée et récompenser les écrivains algériens contemporains. Le Sila étant le rendez-vous le plus fréquenté en Algérie a connu une affluence considérable de passionnés du livre qui ont pris d'assaut les différents pavillons, ce qui confirme davantage l'engouement de l'Algérien pour le livre. Si la journée connaît un nombre important de visiteurs, la fin de journée et le début de soirée récolte un plus grand nombre de visiteurs, ceci pour plusieurs motifs selon les visiteurs, manque de temps, circulation, sorties en familles, à chacun son motif. Parmi eux des jeunes étudiants, des familles et des jeunes filles en groupes... D'entre les stands, en début de soirée, Karim, Aymen et Sabrina des étudiants de 3e année de médecine profitent de leur fin de journée pour acheter leurs livres de biologie. Ils déclarent : «C'est joindre l'utile à l'agréable !».Ils ajoutent : «Après notre journée, nous sommes venus manger des crêpes en groupe et acheter nos livres de cours. Il faut dire qu'ils ne sont pas assez abordables, nous attendrons peut-être le dernier jour pour les réductions.» Un couple de comptables, passionnés d'histoire de la région de Médéa, accompagné de deux amis et la belle-sœur, venus acheter quelques romans et livres d'histoire de l'Algérie annoncent qu'ils préfèrent le début de soirée «Parce qu'il n'y a pas d'encombrements et la route est plus ou moins fluide. Surtout après une journée de travail, ça nous fait un divertissement et manger dans un coin sympathique pas loin d'ici, avant de rentrer à la maison. Dans un autre pavillon, quatre jeunes filles de Boumerdès étudiantes en management nous expliquent : «Nous avons cours la journée, impossible de rater les cours en plus à cause de la circulation qui nous prend tout notre temps, on préfère le début de soirée. Surtout, nous pensons trouver moins de monde dans les stands. Apparemment, tout le monde a raisonné de la même manière...Les prix, selon nous, sont abordables, tant qu'on ne dépasse pas les 4 à 5 ouvrages pour une bourse de 6 000 à 7 000 DA.» Par contre, une petite fille, au stand des juniors, portait un sachet plein de livres pour enfants à un prix assez coûteux, déclare avec candeur : «Ce n'est pas un problème, c'est maman qui paye !» Que l'on préfère la journée ou la soirée, la présence du lecteur algérien au Salon du livre est bien importante, ce qui prouve que le livre a encore sa place dans la société algérienne.