"Oui au programme du pr�sident de la R�publique" ; "Oui � la r�conciliation nationale et � l'amnistie" sont deux des slogans qui dominaient, hier, � la Coupole du complexe olympique qui abrite le 8e congr�s bis du Front de lib�ration nationale. Avec deux portraits g�ants de Bouteflika, le d�cor �tait d�finitivement plant�. Kamel Amarni - Alger (Le Soir) - Hier le pouvoir n'a voulu prendre aucun risque. Le sigle FLN redevient un simple instrument. Tout �tait minutieusement pr�par� par l'administration. Des congressistes d�ment �lus � la base ne trouvent m�me pas leur... nom ni badges ! A l'image de deux anciens ministres, Abdelmadjid Attar et Mohamed Allalou. D'autres, par contre, s'y retrouvent... du jour au lendemain ! Le nombre de congressistes pr�vus �tait de 2 700. Or, ils �taient pr�s ... de 4 000 hier. Abdelkrim Abada, l'un des membres du groupe des Cinq, �tait dans tous ses �tats. Et pour cause, m�me les encadreurs du parti ont �t� invit�s � c�der la besogne "� plus comp�tents et plus neutres qu'eux", pour paraphraser un ministre FLN, � savoir des "encadreurs" de l'Etat. Le ministre des Affaires �trang�res, Abdelaziz Belkhadem, ouvrant les travaux, mettra, s'il en �tait besoin, d�finitivement fin au doute. "(...) A ceux qui l'auraient oubli�, il faut rappeler aussi que le pr�sident de la R�publique a accord� la priorit�, dans son programme, � la r�conciliation nationale et � l'amnistie g�n�rale. 2005 sera l'ann�e d'un r�f�rendum sur la question et vous serez au premier front pour la d�fendre". Le "tri" des d�l�gu�s provoque la col�re des mouhafedhs. Les 56 mouhafedhs du parti ont d'ailleurs entam� un conclave d�s la fin de la c�r�monie officielle d'ouverture que Belkhadem rejoindra. Mais ce n'est pas tout. Car ce qui risque de faire tra�ner les travaux en longueur, c'est le projet des nouveaux statuts du parti. Un projet concoct� ailleurs et pas celui initialement pr�vu et soumis � la base du parti. Ce document contredit, d'ailleurs, frontalement les autres documents de travail du congr�s. Ainsi, si le projet de r�solution organique fait toujours r�f�rence aux instances nationales en vigueur que sont le comit� central, le bureau politique et le secr�tariat g�n�ral, celui "sorti" au congr�s codifie, lui, de nouvelles instances ! L'article 29 stipule ainsi que "le parti est constitu� des structures et instances suivantes : instances nationales : le congr�s, le conseil national, le comit� ex�cutif, le secr�tariat permanent et l'instance de coordination". La contradiction ne s'arr�te pas l�. L'article 31 surprend en effet avec un autre poste : celui de pr�sident !. "Le congr�s se tient tous les cinq ans en session ordinaire, mais il peut �galement se tenir en session extraordinaire, si n�cessaire, � la demande du pr�sident du parti ou du conseil national (...)". Pr�par� dans la pr�cipitation et en catimini, les "r�dacteurs" de ses statuts ont, en fait, pr�vu ce poste de pr�sident du parti � Abdelaziz Bouteflika. Mais selon des sources tr�s bien inform�es, le locataire d'El-Mouradia aurait refus� l'offre. "Il ne veut pas m�contenter les autres partis de l'alliance", expliquent les m�mes sources. Ce qui fera que cet article sera tout simplement rejet� par le congr�s. La plus haute responsabilit� au FLN restera, d�s lors, le poste de secr�taire g�n�ral. Fonction qu'occupera Abdelaziz Belkhadem. "M�me si Amar Tou s'ent�te � pr�senter sa candidature, le choix est d�finitivement tranch� en faveur de Belkhadem", confie un haut responsable. Mais contrairement aux usages, Belkhadem ne sera pas �lu par le congr�s ni pendant le congr�s. Il le sera par le comit� ex�cutif "compos� de 95 � 107 membres" qui sera issu de ce congr�s et lors d'une session qui sera convoqu�e ult�rieurement. Il convient enfin de pr�ciser que le 8e congr�s-bis du FLN qui a ouvert ses travaux hier dimanche dans l'apr�s-midi, sera cl�tur� demain mardi. K. A.