Les autorit�s civiles et militaires de la wilaya de Boumerd�s ma�trisent, et ce, suite au constat �tabli dans l'apr�s-midi de samedi dernier, la situation difficile engendr�e par les intemp�ries que subit � l'instar des autres r�gions du pays la wilaya de Boumerd�s. Il est vrai qu'elles n'ont pas attendu les instructions gouvernementales pour "descendre" sur le terrain et diriger les interventions pour d�senclaver les localit�s isol�es. A rappeler qu'hormis le colonel Boudiaf, derni�rement install� � la t�te du secteur militaire, l'ensemble des responsables a eu � g�rer les retomb�es de la catastrophe du 21 mai 2003. Dans l'apr�s-midi de samedi dernier, il restait quelques villages, selon le colonel Boudiaf, toujours enclav�s par des obstacles de neige, particuli�rement dans les communes montagneuses d'Afir, La�ziv-Naciria, Timezrit et Chabet-El-Ameur. Par contre, l'intervention de l'arm�e avait permis, selon lui, de d�senclaver le massif de Bouberak, la r�gion de Mizrana, celui de Bouzegza et l'axe Thenia-A�t-Amrane. La priorit� �tait d'ouvrir les grands axes routiers notamment les RN5 (Alger-Constantine), 69 (Boudouaou- Bouira), 12 (Thenia/Tizi-Ouzou), et le CW66 (les Hiss�s- Kadiria), ensuite arriver jusqu'aux chefs-lieux des communes et s'attaquer par la suite aux chemins communaux plus nombreux et plus difficiles. Les Chabetois ne manqueront certainement pas de saluer l'intervention de l'entreprise Ysref qui a achemin� l'engin dans leur commune pour soutenir les efforts des institutions de l'Etat. De son c�t�, M. Ch�rifi, chef du cabinet du wali de Boumerd�s, estime que la situation sera tr�s rapidement ma�tris�e. Il dira : "Mercredi, le plan Orsec a �t� partiellement d�clench� et la commission de s�curit� a �t� convoqu�e d'urgence. Plus de 80 engins civils ont �t� r�quisitionn�s. En outre, les autorit�s civiles et s�curitaires, � leur t�te M. le wali, ont sillonn� l'ensemble de la wilaya. Dans certaines localit�s, elles sont arriv�es en m�me temps que les engins qui ont rouvert les voies d'acc�s." A noter que des approvisionnements en produits de premi�re n�cessit� et en gaz butane ont �t� distribu�s chaque fois que les contacts ont �t� r�tablis avec les populations qui ont v�cu des moments p�nibles. Pour l'heure, la wilaya ne d�plore fort heureusement aucun accident mortel, "une seule habitation pr�caire s'est effondr�e dans la commune de Timezrit et la famille prise en charge par l'APC. Sur les routes � l'exception de quelques carambolages qui ont caus� aux automobilistes des blessures sans gravit�, aucun accident majeur n'a �t� signal�. Questionn� au sujet des �tudiants sortis de leurs r�sidences dans la nuit de jeudi � vendredi pour protester contre la coupure d'�lectricit�, M. Ch�rif impute cette panne � la forte charge du r�seau et � la mauvaise coordination entre les responsables de la r�sidence universitaire et ceux de la Sonelgaz qui n'ont pas augment� les capacit�s des transformateurs. "Le probl�me a �t� r�gl�", nous dit-il. Un point noir est toutefois � inscrire au tableau de la wilaya. En effet, les parents d'�l�ves de tous les paliers ont pr�f�r� garder pendant deux journ�es leur prog�niture chez eux car les classes �taient devenues des cong�lateurs. Le peu d'appareils de chauffage qui existent ne fonctionnent pas. Par ailleurs, M. Cherifi a fait �tat du remplissage des trois barrages hydrauliques de la wilaya. Selon lui, les deux barrages de A�t-Amrane et du Hamiz qui pompent leurs surplus sur celui de Kaddara sont � 90% de leurs capacit�s. Ce dernier qui peut contenir 147 millions de m�tres cubes d'eau contenait au jour de samedi plus de 110 millions de m�tres cubes. Cela pourrait r�jouir les citoyens qui seront, sans doute, pr�serv�s des affres des robinets secs durant les mois de canicule. Malheureusement, cette manne inqui�te effectivement les responsables locaux. En effet, M. Bedreci, wali de Boumerd�s, aurait donn� des instructions fermes aux services hydrauliques de la wilaya qui doivent garder un œil sur les trois barrages pr�cit�s ainsi que leurs affluents — Oueds Issers et Hamiz — ainsi que l'oued Sebaoua ; "le risque d'inondations n'est pas totalement �cart�", nous dit un responsable. Et pour cause, la fonte des neiges sur les versants des oueds en question, � savoir les Hauts- Plateaux du Titteri, du massif de Bouzegza et le massif du Djurdjura qui se d�versent dans l'oued Sebaou � laquelle s'ajoutent les chutes de pluie en cours ou attendues augmenteront les d�bits de ces cours d'eau ; d�s lors, les capacit�s de retenue de ces barrages risqueraient d'�tre d�pass�es. Par ailleurs, le laxisme de l'Etat en mati�re de constructions illicites a eu pour r�sultat l'occupation des zones inondables, et ce, dans plusieurs communes, notamment � Boudouaou, Khemis El-Khechna et le Hamiz o� des constructions ont �t� �rig�es dans les lits de ces cours d'eau. Abachi L.