Les services de s�curit� sont, depuis le d�but de la semaine en cours, en �tat d�alerte maximale autour des grandes agglom�rations de la r�gion de Boumerd�s, particuli�rement le chef-lieu de wilaya. Cette vigilance extr�me a atteint son paroxysme durant toute la journ�e, dimanche dernier. La ville de l�ex-Rocher noir a �t� pratiquement encercl�e. Le chemin de wilaya allant de la RN 5, � hauteur de Tidjelabine, vers l�entr�e sud de l�ex-Rocher noir a �t� momentan�ment ferm�. Nous avions par ailleurs constat� de visu que les policiers en faction dans un barrage, � l�est de la ville de Boumerd�s, sommaient les conducteurs des poids lourds de rebrousser chemin. Bref, l�entr�e de cette ville est devenue un calvaire pour les automobilistes. Aussi bien pour les conducteurs que les services de s�curit�, cette journ�e de dimanche pass�, a �t� �prouvante. En effet, dans la matin�e, le chauffeur d�un camion �cocote�, am�nag� pour le transport des mat�riaux de construction, a �t� braqu� par des inconnus au niveau des gorges de Lakhdaria (ex-Palestro), � l�est de la ville de Ammal. Tout de suite, l�alerte a �t� donn�e et des recherches ont �t� sit�t d�clench�es. Finalement, le v�hicule a �t� abandonn� par les voleurs , dans l�apr�s-midi, au niveau d�un petit maquis isol� dans la commune de Hammadi, � l�ouest de la wilaya de Boumerd�s, r�gion, qui est, rappelons-le, limitrophe de la wilaya d�Alger. Durant la m�me journ�e, les rumeurs les plus folles ont effectivement circul�. La vox populi faisait �tat de l�imminence d�une attaque massive des terroristes du GSPC Al Qa�da Maghreb contre le cheflieu de la wilaya de Boumerd�s. Ces rumeurs et d�autres, sont malheureusement aliment�es, en outre, par des informations souvent non fond�es, publi�es par certains quotidiens, arabophones notamment, concernant des vols de v�hicules � Zemmouri, � Boumerd�s ou ailleurs. Depuis samedi pass� donc, c�est pratiquement tous les v�hicules qui convergent vers l�ex-Rocher-Noir, qui sont syst�matiquement fouill�s. Cette situation ne manque pas de cr�er quotidiennement de tr�s longs bouchons aux trois entr�es de l�agglom�ration. Ce dispositif est vraisemblablement rendu n�cessaire par l��valuation de la situation g�n�rale de la wilaya de Boumerd�s. Effectivement, certaines informations venant, ce lundi, des zones rurales de Ammal notamment, font �tat du regroupement des terroristes de la katibat el Arkam. Il est question, d�apr�s ce qui nous a �t� rapport�, d�une trentaine de terroristes qui ont �t� aper�us aux alentours de la for�t de Tachehat. D�ailleurs, un peu plus tard, mardi apr�s-midi plus exactement, un attentat � l�explosif a �t� commis sur la RN 5, � l�endroit situ� plus loin en aval de cette for�t. Il est �vident que les services de s�curit� sont sur le qui-vive et ont des raisons pour placer la ville de Boumerd�s sous haute surveillance, d�autant plus que les �l�ments de la katibat el Arkam r�dent dans des localit�s situ�es autour de la commune de Boumerd�s-ville. Les forces de l�ordre ne sont donc pas rest�es les bras crois�s. En effet, les maquis des endroits surplombant Ammal, A�t-Amrane et Souk-El- Had, o� circulent les terroristes de cette phalange, sont soumis r�guli�rement � des bombardements pr�ventifs mais de nuit. Dans la r�gion des Issers, une s�riat dont l�effectif a �t� estim� � environ 7 �l�ments, a �t� localis�e et encercl�e pr�s du village de Ouanougha. Il y a lieu de rappeler �galement que ces derni�res semaines, le quadrillage territorial de la wilaya a �t� renforc�. De mani�re g�n�rale, bien que le climat social soit quelque peu stressant, le commun des citoyens de la ville de Boumerd�s s�efforce plus ou moins � ne pas d�roger � ses habitudes et continue � vaquer � ses affaires. Seuls d�sagr�ments visibles, les nombreux obstacles mis devant les structures s�curitaires et les longs encombrements de v�hicules, sont constat�s quotidiennement, aux heures de pointe, au niveau des trois entr�es principales de la commune de Boumerd�s. N�anmoins, la situation politique d�l�t�re du pays et la vacance du pouvoir, la crise �conomique que subit la population, surtout les jeunes, et l�incapacit� des pouvoirs publics � r�sorber les difficult�s qui empoisonnent le quotidien des citoyens, n�incitent plus � l�optimisme aussi bien dans la r�gion qu�ailleurs.