Prenant la parole devant quelque 1 000 agriculteurs réunis à l'occasion de la célébration du 41e anniversaire de la naissance de l'UNPA, Hadj Allioui, après avoir rappelé le rôle éminemment important que joue la wilaya de Aïn Defla dans le domaine agricole, avance une série de propositions, voire de mise en garde, à l'intention du gouvernement. Abordant le sujet de la dilapidation du foncier agricole, il dira «il y a des lignes rouges à ne pas franchir, parce que l'exploitation de la terre est une valeur sûre dont dépend notre présent et notre avenir» tout en précisant «nous ne sommes pas contre l'industrialisation mais nous ne préconisons pas l'industrialisation au détriment du foncier agricole». Evoquant le développement de l'agriculture, il soutient l'encouragement à l'investissement dans ce domaine d'investisseurs privés. Il s'interroge ensuite : «Sommes-nous conscients des défis que nous avons à relever dans ce domaine alors que nous visons une époque où la production alimentaire est devenue une arme redoutable et prend en otage des populations entières, pendant que nous, nous avons des milliers d'hectares improductifs ou à très faibles rendements et d'autres milliers d'hectares inexploités depuis des décades ?» A ce sujet, Allioui, précise «nous ne défendons pas et nous ne défendrons pas ceux qui ne produisent pas». Toujours à propos des superficies disponibles et non exploitées, il évoque le développement de l'agriculture dans les immensités des régions du Sud, mais préconise l'arrêt du pastoralisme sauvage qui détruit la couverture végétale, vitale à la fertilisation des sols.