Le Conseil national des enseignants du sup�rieur (CNES) r�unit aujourd'hui ses troupes dans trois r�gions du pays. Les coordinations r�gionales du centre, est et ouest auront, lors de cette journ�e, comme ordre du jour la pr�paration de la journ�e nationale de gr�ve pr�vue le 7 f�vrier. A quatre jours de cette date, les d�l�gu�s auront pour principale mission d'organiser les actions et mesures � cet effet. Selon le coordinateur national adjoint charg� de la r�gion centre du CNES, M. Cherbal Farid, outre ce point, l'analyse de la situation actuelle des universit�s est inscrite. Pour la r�gion centre, les d�l�gu�s des universit�s Houari-Boumediene, de B�ja�a, d'Alger, de Boumerd�s, de Tizi Ouzou, de l'Ecole normale de Kouba et de l'EPAU seront notamment pr�sents � cette rencontre. Les mesures annonc�es derni�rement par le ministre de l'Enseignement sup�rieur et de la Recherche scientifique seront au menu de cette rencontre. Des mesures consid�r�es par ce syndicat �comme une campagne m�diatique men�e par la tutelle en vue de tromper l'opinion publique pour lui faire croire qu'on a r�gl� les probl�mes de l'enseignant �. Le CNES n'a pas cach� sa d�ception en notant que les mesures adopt�es sont loin des revendications socioprofessionnelles des enseignants. M. Cherbal Farid a, � ce sujet, d�clar� dans un entretien accord� au Soir d'Alg�rie dans l'�dition du 25 f�vrier 2005 que �les vraies revendications socioprofessionnelles ont �t� discut�es lors de la r�union tenue le 22 novembre 2004 avec M. Harraoubia. La plateforme de revendications contient notamment l'augmentation des salaires des enseignants du sup�rieur, le statut de l'enseignant et du chercheur du sup�rieur et la gestion d�mocratique de l'universit�. J'entends par ce dernier point, l'�lection des responsables p�dagogiques (doyens et les chefs de d�partement) et, par la suite, les recteurs�. La gr�ve g�n�rale et nationale du 7 f�vrier, notons-le, a �t� d�cid�e apr�s les derniers mouvements qu'a connus la Facult� des sciences politiques et de l'information (ex-ITFC). �C'est apr�s la violation des franchises universitaires et la d�gradation de la situation que cette d�cision a �t� prise� a rappel� M. Cherbal. En effet, durant la nuit de 10 au 11 janvier dernier, le doyen avec le quitus du recteur de l'universit� d'Alger a fait appel aux forces de l'ordre pour faire sortir les �tudiants qui se sont regroup�s dans l'enceinte de l'exl'ITFC. A l'origine de cette �d�rive�, un vaste mouvement de solidarit� et de protestation suite � l'arrestation de Merzouk Hamitouche, un �tudiant en 3�me ann�e sciences politiques. Une arrestation jug�e �abusive�. Le CNES, dans un communiqu�, a soulign� que �la politique de fuite en avant a laiss� place au recours � la justice et aux forces de l'ordre, pour incriminer les partenaires sociaux�. Il �voquera, � ce titre, les �v�nements qui se sont produits au niveau des universit�s de Skikda, de B�ja�a et d'Alger. Selon lui, �l'absence de dialogue et de responsabilit� a conduit � la prolif�ration de la violence dans les campus et les cit�s universitaires, allant jusqu'au suicide collectif � l'Universit� de Sidi-Bel- Abb�s�. Pour ce syndicat, le recours � la justice et aux forces de s�curit� �s'apparente � une d�marche d'intimidation qui vise les mouvements de protestation�. Les �tudiants seront pr�sents pour apporter leurs t�moignages � ce sujet. �Les �tudiants des sciences politiques et ceux de Sidi-Bel-Abb�s, adh�rents seront pr�sents pour que tout le monde soit au m�me niveau d'information �, a not� M. Cherbal. Les coordinations des trois r�gions auront aussi � plancher pour l'organisation nationale du syndicat qui aura lieu au courant de ce mois. Meriem Ouyahia