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L'accord de Paris sur le climat à l'unanimité moins le Nicaragua
Publié dans Le Soir d'Algérie le 14 - 12 - 2015

Atmosphère chaleureuse pour clôturer la COP21, un climat d'euphorie contagieuse auquel n'a pas cédé le délégué du Nicaragua, Paul Oquist Kelley, qui a refusé de participer à la fête, mais n'a rien fait pour la gâcher.
Congratulations, embrassades répétées, pleurs de joie, voix étranglée de Fabius à l'évocation de ceux qui ne sont plus là pour partager ce moment du 12 décembre 2015. Un maillet vert, «qui peut faire de grandes choses» dixit le même Fabius, président de la conférence, comme un soupir de soulagement. Un petit marteau vert à l'effigie de la conférence sur le climat de Paris, pour marquer symboliquement la fin et le succès des travaux. Des mots pour saluer les efforts de la présidence française, «inclusive», d'autres galvaudés, trop entendus chez nous, comme «historique». De fait, l'accord de Paris sur le climat le sera peut-être si les promesses, les engagements réitérés ne restent pas des paroles en l'air. Des mots encore, exigence des pays du Sud, comme différenciation, équité, ambition, contrainte, qui se sont frayé un chemin, à force d'insister. Des noms, enfin, à faire disjoncter l'applaudimètre, comme celui de la déléguée de la France, l'Oranaise Laurence Tubiana, cheville ouvrière de l'accord. Bref, une atmosphère chaleureuse pour clôturer la COP21, un climat d'euphorie contagieuse auquel n'a pas cédé le délégué du Nicaragua, Paul Oquist Kelley, qui n'a pas pris part à la fête, mais n'a rien fait pour la gâcher. Simplement, il a déploré le manque de démocratie dans la prise de décision, ainsi que l'absence d'objectifs précis en matière de limitation du réchauffement climatique.
«Le Nicaragua, a-t-il expliqué, n'a pas avalisé le document ni fourni de contribution nationale (8 pays sur 195 ne l'ont pas fait) parce qu'elles ne sont pas contraignantes et n'engagent que ceux qui veulent y croire. Parce qu'elles nous mènent sur une trajectoire d'une hausse de plus de 3°C par rapport à l'ère préindustrielle.» Il a réclamé, comme d'autres orateurs l'ont fait après lui, le droit des Etats à réclamer des indemnités, au nom de la responsabilité historique des pays industrialisés. En somme, le Nicaragua a dit tout haut ce que nombre de pays du Sud n'ont cessé de répéter dans et hors des salles de conférences, et que la déléguée sud-africaine a passé sous silence, lorsqu'elle est intervenue au nom du Groupe des 77 + la Chine. Elle a estimé que l'accord de Paris est «le texte le plus équilibré qu'on puisse avoir actuellement». Très attendu, pour sa part, le représentant de l'Inde, pays qui réclame aussi plus d'efforts financiers de la part des pays industrialisés, s'est référé à Gandhi, en appelant à «travailler pour un monde que nous ne verrons pas nous-mêmes». Puis, à la conclusion, cette autre citation du Mahatma qui devrait servir de slogan à toutes les COP à venir : «Nous n'avons pas hérité de la terre, elle nous est prêtée par les générations futures.»
Auparavant, le président de la conférence, Laurent Fabius, s'est voulu rassurant à l'égard du délégué nicaraguayen et d'autres, en s'engageant à examiner dès les prochains jours des actions immédiates à entreprendre. Le Président François Hollande a conforté son ministre des Affaires étrangères, qu'il a couvert d'éloges : «Je m'engage au nom de la France à réviser au plus tard en 2020 nos émissions de gaz à effet de serre, à réviser nos contributions financières pour les pays les plus vulnérables à l'adaptation, a-t-il dit. Je m'engage avec d'autres pays s'ils veulent nous rejoindre à aboutir à un prix du carbone. Dès demain je ferai la proposition que les pays qui veulent aller plus vite puissent réactualiser avant 2020 tous leurs engagements.»
Après le défilé des ténors, comme Ban Ki-moon, John Kerry, et sans doute lassés de ne plus entendre que des propos laudateurs et des superlatifs, journalistes et observateurs ont commencé à déserter la salle vers 23 heures. Et le contraste était saisissant entre les deux aspects de la même salle de séances plénières, à 4 heures d'intervalle.
Ce qui n'a pas empêché le délégué de Tuvalu, l'un des derniers intervenants de cette session marathon, d'affirmer avec modestie : «Nous avons la conviction que nous avons sauvé Tuvalu et en sauvant Tuvalu nous avons sauvé le monde.»


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