Depuis le mois d'octobre, le monoxyde de carbone est déjà responsable de plusieurs cas d'intoxications à Guelma. Cette semaine, un drame a été évité de justesse. La grave intoxication au monoxyde de carbone dont a été victime, mercredi dernier, une famille de la cité des 80 logements participatifs à Hammam Debagh, à une quinzaine de kilomètres de Guelma, aurait pu très mal tourner. Cinq personnes âgées entre 11 et 21 ans, d'une même famille, ont été conduites au service des urgences de l'EPSP de cette localité, à cause d'un grave malaise survenu après inhalation de monoxyde de carbone. Parmi les victimes, trois avaient été dans un premier temps prises en charge sur les lieux par les secouristes de l'unité de Hammam Debagh de la Protection civile, mais leur état préoccupant a nécessité leur évacuation vers une structure de santé. Les deux autres, deux garçons âgés de 12 et 14 ans, ont été transférés au service des urgences médicales avant l'arrivée des secours, indique le rapport de la cellule de communication de la Protection civile de la wilaya. Le froid qui s'abat ces derniers jours sur la région de Guelma accroît les risques d'intoxication liés aux appareils de chauffage et ceux de production d'eau chaude, défectueux, mais également à leur mauvais entretien. Chaque année, les services de la Protection civile de la wilaya reçoivent des dizaines de signalements, parmi lesquels on dénombre même des cas mortels. Selon les différents services de prévention, «les appareils mal entretenus sont les principaux responsables de la production du monoxyde de carbone, en particulier s'ils sont entreposés dans des locaux peu aérés, ou bien si le système d'évacuation des gaz brûlés est obstrué. Il est temps donc de rappeler les gestes de sécurité à adopter. C'est pourquoi les services de la DSP de Guelma recommandent à chaque fois la plus grande prudence face à ce risque, en organisant des émissions de sensibilisation à la radio locale». «Le monoxyde de carbone passe dans le sang et provoque des signes tels que les maux de tête, les nausées, la fatigue. Ce tableau clinique peut entraîner en quelques minutes un coma, voire le décès, si la victime n'est pas prise en charge à temps», déclare un praticien spécialiste exerçant à l'hôpital Ibn-Zohr de la ville de Guelma.