La ville de Taher connaît une anarchie totale. En effet, le visiteur de la troisième ville de la wilaya sera frappé par le désordre qui règne dans ce souk pompeusement appelé «ville» : stationnement dans tous les sens, voie publique et trottoirs squattés par une armée de vendeurs à la sauvette qui dressent des étals de fortune au milieu de la chaussée pour vendre n'importe quoi et n'importe comment. Dans ces souks inopinés à chaque coin de rue, on trouve des ustensiles de cuisine, des produits périssables, des légumes et des fruits, des sous-vêtements pour femmes... Lors de notre passage dans le village adoptif de feu Ferhat Abbas, nous avons été désagréablement surpris par cet état des lieux déplorable. Un fait marquant, une vraie «dlala» des portables s'est improvisée dans l'esplanade située en face du portail de la mairie longée par une route où sévit une vraie pagaille au moment où les «élus du peuple» se disputent depuis plusieurs mois le pouvoir et la rente. «Taher est devenue ingérable», pour reprendre fidèlement l'expression d'un vieux notable connu sur la place publique. Celui-ci a du mal à assimiler cette anarchie organisée qui constitue malheureusement un mode de gouvernance de cette cité face à la démission des services compétents. Face à cette situation qui perdure, une bande de squatteurs sans foi ni loi ont imposé leur diktat en érigeant des étals de fortune n'importe où et n'importe comment faisant fi de toutes les lois de la République. C'est un souk à ciel ouvert. Le visiteur de Taher doit faire de la gymnastique pour se frayer un chemin au milieu de ces dlalas qui pullulent à chaque coin de rue face à l'absence de certains services de l'Etat. Le stationnement desservant les lignes des communes de Chekfa et Chehna est pris d'assaut par une nuée de vendeurs qui ont squatté les lieux : trottoirs , chaussée, pour exposer leurs diverses marchandises à même le sol dans un désordre indescriptible face à l'absence des agents de l'ordre dont la présence est réduite à trois policiers visibles à la sortie ouest de cette cité comptant pas moins de 85 000 habitants. A la tombée de la nuit, certains quartiers de Taher sont livrés à une bande de voyous qui agissent en véritables caïds. Récemment, nous avons été interceptés aux environs de 21 heures par cette bande de voyous en état d'ivresse à proximité du tribunal. Ces truands trouvaient un malin plaisir à bloquer à l'aide de leurs voitures la route reliant l'hôpital Saïd-Mejdoub au chef-lieu de la ville sans qu'une quelconque autorité ne bouge le petit doigt pour mettre un terme à ces agissements qui constituent un vrai danger pour l'ordre public. Pour compléter le décor du quotidien tragicomique de cette commune qui ne dispose même pas de toilettes publiques, son marché hebdomadaire se tient chaque lundi au milieu du chemin de wilaya 135 reliant Taher à la daïra de Chekfa. Une autre preuve de la cécité de certains responsables qui ont failli dans leurs missions et dont leur départ constitue l'option la mieux indiquée pour remettre de l'ordre en imposant les lois de la République. B. M. C. Khenchela Le directeur de la Direction des moudjahidine violemment agressé Le premier responsable de la Direction des moudjahidine de la wilaya de Khenchela a été victime d'une agression physique dans son bureau, ce qui lui a causé de graves blessures au niveau de l'œil et une fracture au pied. Selon une source crédible, un jeune en colère s'est infiltré dans le bureau du directeur et a commis son acte après un malentendu avec la victime qui a été transportée en urgence vers l'hôpital de la ville dans un état critique. Selon la même source, alertée, la police s'est déplacée sur les lieux et a ouvert une enquête et a tout de suite arrêté l'agresseur. Benzaïm A. ANNABA Recrudescence des vols de voitures et de motos Dans la soirée de samedi dernier, un paisible citoyen qui rentrait en voiture chez lui à El Hadjar a eu la mauvaise surprise de tomber sur trois malfrats qui l'avaient braqué à l'aide d'armes blanches pour lui subtiliser son véhicule. Alors qu'il se débattait avec ses agresseurs et par une heureuse coïncidence, une voiture de police qui passait dans les environs a remarqué la scène qui se déroulait pas loin de l'hôtel El Moungas. A leur vue, l'agressé s'est mis à appeler au secours. Ayant entendu ses cris, les agents de l'ordre se sont rapidement dirigés vers la victime. Ils ont pu maîtriser deux des trois agresseurs alors que le troisième a pu prendre la fuite à la faveur de la nuit. Mais pas pour longtemps, puisqu'il sera épinglé le lendemain dimanche. En début de soirée du même jour, un citoyen qui circulait sur une moto de marque vespa au centre-ville de Annaba a fait l'objet d'une agression par un voyou qui lui a mis le couteau sous la gorge pour la lui prendre. Devant la détermination de son agresseur, le jeune homme n'a pu qu'acquiescer, contraint. Il se dirigera ensuite vers le commissariat du 5e arrondissement de Annaba pour déposer une plainte et donner le signalement de son agresseur. Les policiers de cette Sûreté urbaine ont entamé les recherches qui se sont soldées environ cinq heures après par l'arrestation du voleur de la moto. Dans la soirée de mardi, les éléments de la PJ ont réussi à localiser à Boukhadra une voiture de marque Hyundai et de type Atos dont le propriétaire avait signalé la disparition. L'un des deux individus qui étaient à l'intérieur du véhicule a été arrêté alors que son complice a réussi à s'échapper. Une autre voiture de la même marque et type a été retrouvée la veille à Sidi-Salem. Son propriétaire avait porté plainte pour agression suivie du vol de son véhicule. Ces malfaiteurs ont été présentés aux parquets territorialement compétents. Ils ont été tous placés sous mandat de dépôt pour association de malfaiteurs, agression et tentative de vol et vol sous la menace d'arme blanche. Devant la recrudescence des vols et agressions, notamment de nuit et dans des endroits isolés et mal éclairés, les citoyens de la quatrième ville du pays souhaitent vivement un retour aux habituelles et fréquentes rondes nocturnes dans le but d'une meilleure sécurité des personnes et des biens. A. Bouacha OUM-EL-BOUAGHI Identification et arrestation du voleur des mosquées Selon la cellule de communication de la Sûreté de wilaya, les éléments de la police judiciaire de la première Sûreté urbaine de Aïn M'lila ont réussi à mettre fin aux agissements néfastes d'un individu répondant aux initiales de A.N. âgé de 27 ans, un repris de justice. Les faits de cette affaire , selon le communiqué, remontent au 17 du mois de janvier en cours très tôt le matin, lorsqu'un employé de la mosquée Omar-Ben-El-Khattab à Aïn M'lila se présenta au commissariat de police pour porter plainte contre X pour vol de 3 appareils de sonorisation de grand modèle ainsi que deux micros. Les éléments de la police judiciaire ont ouvert une enquête et ont agi avec célérité et ont pu, en un laps de temps, identifier l'auteur du vol à partir de certains indices récupérés sur les lieux du vol et des effets vestimentaires reconnus par les services de police qui ont rencontré et vérifié le présumé voleur quelque temps auparavant et qu'ils ont porté sur registre de permanence. Dans la même journée, le frère de l'auteur du vol s'est présenté au commissariat pour dénoncer son propre frère ayant commis le vol des objets de la mosquée et a permis aux éléments de la police de récupérer l'ensemble des effets volés. L'enquête diligentée par la police judiciaire a abouti aussi à dénouer l'énigme du vol qui a touché la mosquée Emir-Abdelkader de Aïn M'lila et a vu la disparition d'un lot de matériels électriques. Le présumé auteur du vol a reconnu être derrière les deux vols, la fouille corporelle de l'intéressé a permis la découverte d'une quantité de 1,4 g de drogue. Lundi 19 janvier, et après avoir ficelé le dossier judiciaire, le jeune A.N. a été présenté par-devant le procureur de la République près le tribunal de Aïn M'lila qui a ordonné sa mise en détention provisoire. Moussa C. Guelma Un mort et quatre blessés d'une même famille après une intoxication au monoxyde de carbone L'hiver n'est pas encore fini, il s'annonce froid et rigoureux et la nécessité de se chauffer n'est, toutefois, pas sans risque. Des incidents mortels survenus ces derniers jours sont venus rappeler cet état de fait. Et pour cause, dans la plupart des cas, un chauffage défectueux. Le bilan de la grave intoxication au monoxyde de carbone dont ont été victimes, jeudi, les occupants d'un logement de fonction au lycée Mahmoud-Ben-Mahmoud du centre-ville de Guelma aurait pu être plus lourd. Bien plus lourd. Un mort et quatre autres personnes d'une même famille ont été intoxiquées dont deux plus ou moins graves. L'intoxication, causée, semble-t-il, par une fuite de gaz émanant d'un chauffage défectueux, a affecté la famille du chef de cet établissement scolaire, dont un de ses fils, âgé de 17 ans est décédé. Les deux parents âgés de 59 et 55 ans, leur fille âgée de 28 ans, et leur deuxième fils âgé de 24 ans ont été intoxiqués, a rapporté le communiqué de la cellule de communication de la Protection civile. Par ailleurs, un témoignage indique que c'est la fille, dont l'état de santé était relativement moins grave qui a ouvert la porte à des proches, qui ont pu évacuer les deux personnes qui ont été gravement intoxiquées, vers l'hôpital Okbi de Guelma. Parmi elles, la victime, dont la mort a été confirmée par le médecin du service des urgences. Les autres blessés ont été pris en charge sur les lieux par les secouristes de la Protection civile, avant d'être transportés vers l'hôpital. Ils ont été hospitalisés dans un état jugé sérieux par les médecins, mais leur pronostic vital n'était plus engagé quelques heures plus tard. Une source hospitalière confirme le bilan d'un mort, deux blessés plus ou moins graves et deux intoxiqués légers, précisant que tous les blessées ont pu quitter l'hôpital le même jour. Après ce drame qui avait plongé toute la région de Guelma dans l'émoi, les camarades de classe de la victime, étudiant en 2e année du secondaire ont exprimé leur désarroi de manière fort émouvante devant son domicile. Décidément, le monoxyde de carbone continue de faire des victimes, et cela en dépit des différentes campagnes de prévention et de mobilisation, lancées à chaque fois par les services concernés.