Quelques jours après avoir été intronisé à la tête de l'équipe nationale dames, Rayane Kader a assisté à des rencontres dames lors du tournoi international de Mila où il a supervisé des joueuses. Aussi, il est revenu sur les circonstances de sa venue et les prochaines étapes de sa mission. Lecture Le Soir d'Algérie : Comment s'est effectuée votre arrivée à la tête de l'équipe nationale dames ? Kader Rayane : Suite à un appel téléphonique du directeur technique national, M. Bensbaâ Azzedine, il y a une quinzaine de jours, il m'a proposé le poste d'entraîneur national dames. J'ai bien réfléchi et je me suis dit que c'est un challenge surtout après deux années de veille de cette équipe. Je me suis dit que c'est bien dommage pour les internationales qui ont perdu deux années de leur carrière sportive sans oublier le bon travail effectué par l'ex-coach national Karim Achour lors de la CAN 2014. A mon avis, je pense qu'il fallait continuer sur cette dynamique. Dommage mais il faut redémarrer pour se préparer conséquemment pour relever le défi lors de la prochaine CAN 2016 en Angola. Alors comment allez-vous faire pour reconstituer cette équipe nationale ? Je dois rappeler que de nombreuses joueuses ont pris de l'âge mais je verrai leur état physique lors des prochaines rencontres. Les portes de l'équipe nationale sont ouvertes pour les joueuses de 17 à 40 ans pourvu que leur rendement soit bon. Ensuite, nous essaierons de faire une revue des joueuses évoluant à l'étranger, celles qui ont déjà porté les couleurs nationales et les binationales. Comment s'est effectué ce premier choix de joueuses pour ce premier stage ? Ce premier regroupement sera une prise de contact. Sur le choix porté sur deux clubs que sont le GSP et le HBCEB, il faut reconnaître que ce sont les deux meilleures équipes en Algérie et personne ne pourra nous contredire. D'autre part, ce sont les deux seules équipes que j'ai eu l'occasion de voir évoluer en compétition. Par la suite, je superviserai les autres équipes pour élargir mon choix. J'irai voir les matchs de la division Excellence et même ceux de la Nationale 1. De cette façon, la chance sera donnée à toute joueuse capable d'apporter un plus. Il y a un élément défavorisant qu'est le déficit physique. Comment comptez-vous y remédier ? Malheureusement, ce déficit existe depuis de longues années. Ce problème pourrait se régler à long terme dans le cadre de la détection et la formation. Il y a certaines athlètes de grand gabarit mais ayant des insuffisances techniques et le contraire avec des athlètes de petite taille mais très douées. Justement dans le cadre du travail des clubs, y aura-t-il une coordination entre vous et les entraîneurs des clubs ? Il faut cette coordination et elle commence à prendre forme. En effet, j'ai eu des discussions avec les coachs des clubs d'Alger en attendant de le faire avec ceux des autres équipes. Je peux dire que l'équipe nationale est l'affaire de tous car elle est l'image de marque de notre pays. Comment sera effectuée la sélection des joueuses évoluant à l'étranger ? Concernant les joueuses qui sont parties d'Algérie, on a leurs coordonnées. Pour la prospection et la sélection de nouvelles joueuses, il faut les trouver, les contacter les joueuses qui peuvent apporter un plus à l'équipe et les convaincre de jouer pour l'Algérie. Pour les trouver, il y a les anciens handballeurs établis en Europe qui aiment ce sport et surtout l'Algérie et ils se sont engagés à le faire. Déjà, j'ai reçu une première liste de 14 handballeuses évoluant en France. Je dois les contacter et connaître leurs intentions. Ensuite, je me déplacerai pour les rencontrer sur place. Quels sont vos objectifs et la durée de votre engagement ? Pour le moment, cet aspect n'a pas été abordé et le plus important, et le plus urgent est de constituer une équipe nationale. Après deux ou trois stages, l'objectif sera tracé à court, moyen et long terme. Mais il y a déjà le championnat d'Afrique de 2016. C'est une mission difficile mais quand il y a de la vie, il y l'espoir.