En optant pour le CABBA, Abderahmane Mehdaoui, l'ex-sélectionneur, champion du monde avec l'EN «militaires», n'a pas choisi la facilité et pour cause, les Bordjiens traversent une sérieuse crise financière et leur retour parmi l'élite semble compromis. Pourtant le néo-coach de «Babya» croit à l'accession, comme il le confirme dans cet entretien. Le Soir d'Algérie : Le CABBA est classé à la huitième place à six points du premier club qui accède. Quel est votre objectif avant la phase «retour» ? Abderahmane Mehdaoui : L'objectif demeure l'accession malgré les difficultés du club notamment sur le plan financier. Je pense que nous avons encore toutes nos chances pour jouer l'accession et il est encore permis de rêver. Même si le CABBA vient de perdre son gardien international des U20 au profit de l'ESS et que Attafen et Zerrouki veulent partir ? Il est vrai qu'en cas de départ de ces deux éléments, cela ne va pas arranger mes affaires. C'est vrai qu'il y a des difficultés mais au même titre que pas mal d'autres formations de Ligue 2. Il y a tout de même une administration qui a pris l'engagement de régler la situation et on va essayer d'avancer. Croyez-vous que vous avez un effectif capable de jouer l'accession ? Oui, moi je dis que nous avons un bon groupe capable d'accéder mais à condition que les joueurs soient motivés en étant régularisés financièrement. On reproche au CABBA d'avoir une direction défaillante. Qu'en dites-vous ? En toute sincérité, à chaque fois que je rencontre le président ou les autres dirigeants, je constate qu'ils font tout pour essayer d'améliorer la situation. Est-ce que le fait d'avoir été entraîneur national puis champion du monde avec l'EN «militaires» a incité les dirigeants à faire plus que d'habitude ? Mon arrivée a peut-être fait du bien et je dois dire que j'ai été très bien accueilli, mais quel que soit mon passé, je ne peux rien faire tout seul. J'ai senti que les conditions financières commençaient à s'améliorer, mais moi j'insiste pour que tout le monde soit régularisé. Les finances pourraient venir des industriels de la région. Ont-ils été sensibilisés ? D'après ce qu'on m'a dit, il y a une action de sensibilisation qui a été entreprise auprès de tous ceux qui aiment le CABBA et qui peuvent aider le club qui possède une bonne infrastructure où l'on peut effectuer du bon travail. Vous aviez drivé le MC Saïda en début de saison et aujourd'hui le CABBA. Que pensez-vous du niveau de cette Ligue 2 ? Pour certains matchs, j'ai constaté que le niveau était bon et ce n'est pas un hasard si la télévision a commencé à retransmettre des rencontres cette saison. Il y a de bons joueurs et de bonnes équipes. En tout cas, il y a de l'intérêt avec des stades qui font le plein. Vous êtes actuellement en stage à Chlef, mais le premier match amical prévu a été annulé. Pourquoi ? Tout simplement parce que les clubs de la région n'étaient pas disponibles. De toute façon, comme on n'est plus concernés par la Coupe d'Algérie, on est là pour travailler et on a encore le temps de trouver des sparring-partners. Vous êtes un enfant du Ruisseau. Comment expliquez-vous le fait que des écoles comme l'OMR ou le RCK soient en voie de disparition ? Au rythme où l'on va, et si de tels clubs ne sont plus financés par l'Etat, ils vont atteindre le fond et ne pourront plus assurer ce rôle de formation qui était le leur. Quand vous retrouvera-t-on à la tête d'un grand club de Ligue 1 ? Pour le moment, je suis au CABBA qui mérite de revenir en Ligue 1. J'ai travaillé à plusieurs niveaux et je vais là où le métier m'appelle.