Après avoir réussi à faire accéder la JSM Skikda en Ligue 2, Samir Houhou va tenter le même pari avec la JSM Koléa qui vient d'être rétrogradée en DNA. Point de situation avant la nouvelle saison avec un jeune coach très ambitieux. Le Soir d'Algérie : Vous avez réussi à faire accéder la JSMS en L2. Aujourd'hui, le pari est de faire aussi bien à Koléa ? Samir Houhou : Oui, tout à fait. La JSM Koléa vient de tomber en DNA et l'objectif est de la faire remonter. J'ai déjà travaillé avec ce club, il y a deux ans, et par conséquent je ne suis pas en terre inconnue. C'est un retour et j'espère qu'il sera gagnant. En ce qui concerne l'effectif, y aura-t-il des renforts ? On a gardé pratiquement 50 % de l'effectif de la saison dernière et nous sommes aussi en pleine phase de recrutement. Avec Skikda, vous avez réussi. Quelle est la recette pour accéder ? Justement, il ne suffit pas d'avoir de très bons joueurs ou de recruter des «noms». Je pense que Skikda n'était pas la meilleure équipe sur le plan technique. Elle était la plus chanceuse ? Non, elle était la meilleure au niveau du groupe et de la solidarité. L'équipe avait été remaniée à 90 % en début de saison et on est reparti à zéro et j'ai instauré une discipline rigoureuse tout en protégeant mes joueurs en leur inculquant cet esprit de gagneur que j'avais quand j'étais joueur. Enfin, moi j'ai toujours aimé les défis et je n'ai jamais eu peur des échecs même si c'est mal vu en Algérie. Croyez-vous que la JSMS pourra tenir la route en L2 sans vous à la barre technique ? Tout a été chamboulé. Il était prévu une continuité mais moi personnellement, comme j'habite Alger, je voulais me rapprocher de ma famille parce qu'il n'est pas évident de se taper 1 200 km chaque semaine. Mais d'autre part, on n'a rien fait pour m'encourager à rester à Skikda. L'équipe dirigeante a changé également. Cela va être très difficile pour les Skikdis en L2. Quelles sont les difficultés en DNA ? D'abord, c'est une division qui n'est pas médiatisée, et ce n'est pas normal. Avec toutes les chaînes de télé nationales et privées qui existent en Algérie, il n'y a même pas une seule qui s'intéresse à cette division. Donc, comme cette DNA n'est pas sous le feu des projecteurs, elle est plus facilement exposée au jeu des coulisses. Il y a moins de surveillance et les tricheurs peuvent opérer et finalement, ce n'est pas toujours le meilleur qui accède. Quelle est la durée de votre contrat avec Koléa ? J'ai signé un contrat d'une année renouvelable et avec comme objectif, l'accession et le retour en L2. Skikda et Koléa peuvent être des tremplins pour vous pour driver un grand club un jour... En Algérie, il n'y a rien de logique et en football vous ne pouvez pas établir un plan de carrière. La preuve, je viens de réussir une accession avec Skikda qui l'attendait depuis des années et je n'ai été sollicité par aucun club de Ligue 2 ou de Ligue 1. Par contre, il y a pas mal de formations de DNA qui ont voulu me recruter et je les remercie au passage. Parmi l'élite, on tourne toujours avec les mêmes entraîneurs depuis longtemps et on s'étonne que le niveau baisse. À quand la reprise ? La reprise des entraînements a été fixée au 25 juillet prochain.