Intervenant à l'occasion de la première édition d'«Algerian leadership» observée au campus d'Aboudaou de Béjaïa à l'initiative du Club scientifique d'hydraulique, mercredi, le patron de Cevital, Issad Rebrab, n'y est pas allé de main morte pour répondre à ses détracteurs. «Je veux corriger certains de nos détracteurs dont l'un d'eux avait déclaré qu'en encourageant la réalisation d'autres raffineries de sucre, il sera mis fin au monopole de Cevital. Je tiens à rappeler qu'avant la réalisation de ces nouvelles raffineries, quatre autres existaient déjà, dont celles de Guelma, de Khemis Miliana et de Mostaganem», a répliqué le P-dg de Cevital en réponse, sans le citer nommément, au ministre de l'Industrie Abdeslam Bouchouareb qui pour rappel, a déclaré à partir de Boumerdès, au milieu du mois de décembre de l'année passée, que lorsque toutes les raffineries de sucre entameront la production «aucun producteur ne décidera sur un coup de tête une augmentation de 15%.» Faisant toujours allusion au même membre du gouvernement, le premier homme d'affaires algérien poursuit dans sa lancée : «En réalité, cette personne a menti et continue malheureusement encore de mentir (...) Cevital n'a jamais augmenté ses prix depuis quatre ans, au contraire nous les avons diminués malgré la dévaluation du dinar de 40%», a-t-il tenu à rappeler. Et de préciser, «c'est vrai que nous ne les avons pas augmenté puisque nous avons fait de bons achats sur le marché international s'agissant des matières premières». Le patron de Cevital estime que la multiplication du nombre de raffineries avec un marché couvert à plus de 250% et en utilisant les fonds publics, l'Algérie subirait inévitablement les conséquences d'éventuelles faillites. «L'Algérie dispose d'une dizaine de raffineries d'huile végétale dont certaines sont subventionnées par l'argent public, contrairement à Cevital qui constitue le plus grand contributeur au budget de l'Etat après Sonatrach. Cevital est le deuxième exportateur après Sonatrach et le premier exportateur hors hydrocarbures», assène Rebrab tout en soulignant que son groupe œuvre pour l'intérêt de l'Algérie en mettant en exergue le nombre de postes d'emploi créés avec le rachat de nombreuses sociétés étrangères. Le P-dg de Cevital a fait savoir que «la décision d'aller à l'international a permis de diversifier les activités du groupe mais aussi de générer des emplois en Algérie, contrairement à ce que pensent certains». Issad Rebrab citera à titre d'exemple le rachat d'Oxxo, spécialiste de la fenêtre en PVC, qui a sauvegardé 280 salariés étrangers, et qui a permis la création en Algérie de 3 000 postes d'emploi. Parlant de l'unité Brandt, spécialisée dans l'électroménager, le patron de Cevital a annoncé «que toutes les activités qui ont été délocalisées vers les pays d'Asie seront relocalisées en Algérie avec la création de 1 300 emplois». La rencontre du campus d'Aboudaou s'est ensuite poursuivie avec l'organisation de trois autres communications sous le thème «Créer une start-up» par Farid Arab, expert en accompagnement start-up, «Communication et développement durable», de Mme Christine Nalies, fondatrice du Wording conseil et «L'expertise en hydraulique», animée par Thierry Dubourdieu Rayrot, président de 7 Seas.