La Casnos, en collaboration avec la CNMA, a organisé jeudi une journée d'information sur les nouvelles dispositions que consacre le système de Sécurité sociale lié aux agriculteurs. Outre l'exonération des pénalités, des avantages en nature et l'amélioration du service rendu sont également à l'ordre du jour. Naouel Boukir - Alger (Le Soir) - Le nouveau dispositif s'accentue particulièrement sur le volet des cotisations sociales particulièrement. Le directeur général de la Casnos, Chawki Acheuk-Youcef, a précisé dans ce cadre que l'exonération «totale» des majorations et pénalités de retard pour ce qui est du paiement de la dernière échéance due, est liée à certaines conditions. A savoir que la souscription de l'échéancier de paiement des cotisations antérieures devra se faire au plus tard le 31 mars 2016. Effectivement, «ces facilitations» octroyées aux agriculteurs ont pour objectif d'alléger la régularisation de leur situation. Et ce, par le paiement des arriérés de cotisations pouvant remonter à l'année 1996, a indiqué le responsable. Concernant l'ensemble des agriculteurs, abstraction faite de leur âge ou de leur nombre d'années cotisées, cette régularisation s'effectue par échéancier de paiement d'une durée à «concurrence d'une année» par cotisation due. Ceci en précisant que les aidants familiaux sont également bénéficiaires de cette mesure. Que ce soit pour le conjoint, les ascendants, les descendants ou encore les frères et sœurs (collatéraux de premier degré). D'autres dispositions facilitatrices s'ajoutent à celles-ci, toujours liées au «respect de l'échéancier de paiement des cotisations». On citera : la carte Chifa, l'amélioration du niveau de la pension de retraite par l'élévation du seuil maximal de l'assiette de cotisation passant de 8 à 20 seuils et la réduction du délai d'appréciation du droit aux prestations de l'assurance invalidité à 45 jours. S'agissant de l'amélioration et la modernisation du service rendu aux agriculteurs, la Casnos prévoit la multiplication des points de contact avec les agriculteurs par «des structures de proximité».En vue de l'importance de ces acteurs «chargés de la sécurité alimentaire» dans l'économie nationale, la Casnos se veut plus coordinatrice avec la CNMA par le biais de la mutualisation des moyens techniques et infrastructurels. D'une part, pour pousser à la hausse le nombre d'adhésion à la Sécurité sociale, qui est «volontaire» et ne représente que 3% seulement du nombre total d'agriculteurs. Et ce, par la sensibilisation ainsi qu'à travers des mesures incitatives pratiques et réglementaires. «Il y a lieu de leur expliquer qu'il y va de leur intérêt» a signalé Zougar Saïda, conseillère chargée d'études au ministère de l'Agriculture. Il s'agit là d'une autre grande bataille que doivent mener les pouvoirs publics dans un secteur aussi stratégique que celui de l'agriculture.