Après le premier séminaire international sur Saint Augustin, le saint des saints, né à Thagaste (aujourd'hui Souk-Ahras), organisé sous le haut patronage du chef de l'Etat, l'université Badji-Mokhtar de Annaba remet ça. «Nous avons reçu l'accord de principe du ministère de la Culture. Nous attendons celui de notre tutelle pour préparer la deuxième rencontre sur Saint Augustin le mois de novembre prochain», ainsi s'est exprimé le recteur de cette institution du savoir Ammar Haiahem. Entouré de ses proches collaborateurs Dr Boukhrofa et Pr Bouslama, ce responsable a abordé cette question en réponse aux inquiétudes exprimées par de nombreux chercheurs, historiens, scientifiques et hommes de culture. D'autant que depuis le 1er séminaire qui a vu la participation de nombreuses personnalités politiques, scientifiques et culturelles, le rendez-vous avec St Augustin, évêque d'Hippone, prévu pour être annuel était entré dans l'oubli. L'on avait même cru qu'il avait été abandonné. Ce qui n'est apparemment pas le cas avec la préparation active de cette manifestation. Ce qui n'est d'ailleurs pas une surprise quand on connaît le grand sens de la communication et de l'ouverture vers l'extérieur qui anime l'actuel recteur Ammar Haiahem. Ce que confirme du reste le fait qu'aussitôt installé à ce poste, il s'est attaqué à la formation des enseignants dans le cadre de stages de formation de courte et moyenne durée dans différentes universités du monde. Il s'est ensuite intéressé aux chercheurs des 95 laboratoires de recherche de son institution en leur permettant d'effectuer leurs recherches dans le cadre de la coopération internationale. Ce qui justifie la signature fin 2014 de soixante-sept conventions avec des universités implantées dans 21 pays. Quarante-cinq d'entre-elles sont issues de pays européens, 18 arabes, une africaine, une aux Etats-Unis et une au Chili. Dans sa démarche, Ammar Haiahem a intégré la coopération interuniversités en signant avec ses homologues des autres universités le même type de conventions. Toute cette activité a pris de l'ampleur avec la désignation du docteur Boukhrofa au poste de vice-recteur chargé des relations extérieures. Des dossiers de projets de recherches et des demandes de parrainage de séminaires, conférences et colloques dans différents domaines sous le bras et sur son bureau, le Dr Boukhrofa multiplie les contacts avec les initiateurs d'événements scientifiques, historiques et culturels. A ses côtés, il y a la Pr Bouslama spécialiste dans la recherche pour le développement durable. En collaboration avec le Syndicat national des enseignants universitaires (SNEU), celle-ci prépare deux importants rendez-vous internationaux pluridisciplinaires. Le premier est prévu le mois d'avril 2016 sur le développement durable et le deuxième en juin 2016 sur la biodiversité animale. Des dizaines de chercheurs et scientifiques d'une vingtaine de pays étrangers ont déjà donné leur aval pour y participer. D'autres manifestations scientifiques en relation avec le social, économie, physique, chimie, droit, informatique, culturel... figurent sur la liste des manifestations scientifiques officiellement programmées. Tout autant que la formation délocalisée pour le Master innovation et développement durable de 70 étudiants à Bizerte (Tunisie). «Notre pays n'a pas que le pétrole. Il a des richesses que nous n'avons toujours pas exploitées parce que l'on ne s'est jamais intéressé à elles. Le moment est venu de le faire», souligne la Pr Bouslama. Son ardeur est stimulée par le nouveau siège du centre de recherches ayant pour sigle «Centre national de recherches environnement et développement durable (CNRED)» dont elle sera la principale animatrice. Dans ses expressions il y a start-up, PME, PMI, recherches sciences. C'est que dans les objectifs de recherches, les responsables ont placé le développement durable en tête de liste de leurs préoccupations. Ils estiment que pour contrecarrer les effets néfastes de la crise économique, il est impérieusement nécessaire pour notre pays de concrétiser des projets de recherches. Ce qui ne pourrait se faire sans la multiplication des contacts et la participation des chercheurs de l'université Badji- Mokhtar à des rencontres scientifiques pour des échanges d'expérience et de savoir-faire. Dr Boukhrofa a d'autres arguments à faire prévaloir en termes d'offensive de la recherche pour imposer le développement durable. «Nous avons 95 laboratoires de recherche qui ne demandent qu'à exprimer leur savoir-faire. Il y a autant de projets de développement durable très prometteurs qui répondent tous à des appels d'offres qu'il s'agisse de projets nationaux ou internationaux. En 2011, il a été édité un grand nombre de projets nationaux ayant abouti dans lesquels nous devons puiser pour répondre aux préoccupations de développement durable de l'heure. Parmi ces projets, il y a les 216 réalisés par notre université », a affirmé Dr Boukhrofa.