Né en 1933 à Aït Atsou, village de la commune d'Iferhounène, dans la région de Aïn El Hammam, Abdelhafid Yaha est mort dans l'aprèsmidi d'hier dans son domicile parisien où il était en période de convalescence, suite à un long séjour dans un hôpital de la capitale française. Engagé très jeune dans les rangs de l'ALN, Si l'Hafid se distinguera par son engagement farouche et déterminé pour l'indépendance de l'Algérie. Son tempérament de meneur d'hommes et la conduite des missions de résistance contre l'armée coloniale dans les maquis de la région de Aïn El Hammam notamment, lui valurent la reconnaissance du commandement militaire de l'ex-Wilaya historique, il aura le grade d'officier. Après l'indépendance, Si l'Hafid poursuivra son combat d'opposant politique. Dans un premier temps dans son exil à Paris qu'il rejoint après le coup d'Etat de 1965 de Boumediène contre Ben Bella. Il revient en Algérie en 1989 suite à l'ouverture démocratique. En désaccord avec son ancien compagnon de lutte, Hocine Aït- Ahmed, il crée le FFD, Front des forces démocratiques. Avec sa disparition, à moins d'un mois après le décès de Hocine Aït Ahmed, c'est une figure légendaire du nationalisme, de la révolution pour l'indépendance de l'Algérie et de l'opposition politique pour l'instauration de la démocratie qui s'en est allée. Si l'Hafid tire sa révérence sans voir le fleuve détourné de la révolution de Novembre reprendre son cours normal, comme il avait toujours rêvé. Il était père de 4 enfants.