Les Douanes algériennes ont présenté, hier, à Alger, le plan stratégique 2016-2019 qui se veut un programme au service de l'économie nationale. Younès Djama - Alger (Le Soir) - C'est en présence du ministre des Finances, Abderrahmane Benkhalfa, du DG des douanes, Kaddour Bentahar, de membres du gouvernement, du SG de l'UGTA, A. Sidi Saïd, et du président du FCE, Ali Haddad, que l'officier des douanes Hakim Berdjouk a présenté les grandes lignes de ce programme qui s'articule autour de six axes principaux : la réorganisation structurelle de l'administration des douanes au niveau central et régional ; revalorisation de la gestion des ressources humaines et des conditions de vie et de travail des agents des douanes ; renforcement des instruments de contrôle ; révision des procédures de dédouanement et promotion des facilitations douanières ; développement des systèmes d'information et des technologies de l'information et de la communication ; amélioration de la communication et du relationnel avec l'environnement ; et l'amplification des échanges d'information et d'expertise avec les institutions de l'Etat chargées du contrôle. «L'administration des douanes entre dans une nouvelle ère de son programme de modernisation. Une ère aux enjeux multiples et complexes et caractérisée par un environnement économique en pleine mutation», souligne-t-on. Consciente des défis qui l'attendent, notamment au vu des contraintes financières suite à la chute des revenus pétroliers, l'administration des Douanes algériennes compte sur le redéploiement «rationnel» et «efficient» de ses ressources et sur les actions proactives et l'impact qu'elle projette d'exercer sur son environnement grâce à l'intelligence économique. Selon Kaddour Bentahar, DG des douanes, la nouvelle feuille de route de son administration va permettre d'inscrire l'institution douanière dans une dynamique positive lui permettant «l'accroissement de son rendement et lui garantissant l'adaptation continuelle face aux évolutions sans cesse et une ouverture envers ses partenaires». Une feuille de route se propose de jeter un regard sur l'organisation interne et les démembrements extérieurs. Une organisation jugée «lourde », «dense» et parfois elle crée «un chevauchement des attributions ». Elle tient aussi compte, selon Kaddour Bentahar, des contraintes liées à l'adaptation des textes en matière de procédure de dédouanement, de délais d'enlèvement, de facilitations, de contrôle, et d'autres règles de conduite en douane. «Les douanes ne sont pas seulement cet outil de répression, mais elles sont aussi le mécanisme qui va permettre au pays de faire un bond d'une économie en voie de croissance vers une économie émergente», a indiqué Benkhalfa qui a tenu à rendre hommage à l'«attention particulière » qu'accordent le gouvernement et l'Etat à l'administration des douanes dont le rôle dans la protection de l'économie nationale est prépondérant.