Hier le directeur général des douanes a procédé à l'installation du nouveau directeur régional d'Oran, en l'occurrence M. Abbas El Hadi, qui vient en remplacement de M. Larbi Djillali, parti à la retraite. Procédant récemment à des nominations qui laissent entrevoir des changements au sein de cette institution, le directeur des Douanes algériennes, M. Kaddour Bettahar, dira que cela s'opère «dans la perspective d'une nouvelle stratégie qui découle du programme du gouvernement. Ses contours sont clairs, rehausser cette administration aux exigences économiques». Amel Bentolba - Oran (Le Soir) - En visite au niveau de l'Ecole nationale des douanes algériennes, le patron des douanes algériennes dira que face à la conjoncture que traverse le pays, «nous sommes appelés à relever le défi de faire de la douane algérienne une douane d'intelligence économique. Nous avons tracé une stratégie pour promouvoir l'économie et la protéger contre la contrebande et toutes les pratiques frauduleuses, nous sommes donc appelés à nous inscrire dans une stratégie de modernisation, de mise à niveau des effectifs en axant cela sur la formation». Il appellera également à mettre en place une législation claire vis-à-vis des opérateurs et des entreprises. Saisissant l'occasion d'être face à un auditoire de jeunes douaniers en formation, il incitera le directeur de formation ainsi que la directrice de l'école à faire appel aux anciens douaniers. «Ces anciens cadres ont un capital connaissances et expérience extraordinaires. Ils vous feront un raccourci concis de ce qu'il faut savoir de la pratique douanière». Concernant la formation de ces cadres de la douane, M. Kaddour Bettahar a tenu à être clair, il ne s'agit pas là d'une formation de 100 ou 200 éléments qui auront à la fin du cursus un grade. «Le mérite doit être intégré. Vous allez être soumis à une évaluation. Ces formations constituent un coût pour l'Etat, à vous d'être performants.» Elever le niveau du douanier afin qu'il soit à la mesure des exigences économiques du pays ne peut se faire, dira le DG des douanes, qu'à travers l'évaluation au niveau de tous les paliers. «Pour ceux qui ne se montrent pas à la hauteur, on essayera de les récupérer par des rattrapages mais ceux qui n'y arrivent pas n'auront qu'à en vouloir à eux-mêmes.» Sur un autre volet, le directeur général des douanes insiste sur le fait que la fraude est intelligente et qu'il faudrait que les mécanismes et les comportements douaniers soient actualisés et il faudra, dit-il «qu'on adapte notre arsenal juridique, nos comportements, notre intelligence pour contrecarrer ces phénomènes de fraude et de contrebande». Concernant l'expertise internationale, depuis quelques mois, dira le directeur des douanes, un intérêt est accordé aux missions d'expertise à l'étranger. «Nous avons plusieurs contingents qui vont à l'étranger, afin qu'ils voient ce qui se passe ailleurs et enrichir leurs acquis. Les deux tiers des missions d'expertise à l'étranger vont être adressés et profiter au service externe. Nous avons commencé à appliquer cette mesure et ainsi les deux tiers de la formation à l'étranger profiteront aux agents opérationnels. Il faut intégrer aussi des modules nouveaux, nous avons convenu d'un programme d'actualité, par exemple l'audit des entreprises.» A une question relative à la présence des douanes au niveau des frontières, le DG des douanes algériennes dira que son département a en projet l'installation de 80 postes de contrôle, précisant qu'un tiers a déjà été réalisé au niveau des frontières de l'ouest du pays. «Nous nous sommes rapprochés de la première ligne pour renforcer notre présence pour la lutte contre tout ce qui peut porter atteinte à l'économie du pays.»