Quelle sera la teneur de la rencontre envisagée cette semaine par le président de la FAHB, Saïd Bouamra, et le désormais démissionnaire sélectionneur des Verts, Salah Bouchekriou ? Les deux parties auront certainement à évoquer les vraies raisons de l'échec, d'ailleurs attendu, de la sélection nationale lors de la CAN-2016 disputée en Egypte et remportée par les Pharaons. Un sacre qui qualifie l'équipe égyptienne aux JO de Rio de Janeiro, l'été prochain, mais aussi au Mondial-2017, en France. Une échéance pour laquelle les Algériens ne sont pas parvenus à se qualifier suite à leur défaite en demi-finale du tournoi africain face à la Tunisie mais surtout celle essuyée, lors du match du classement, devant l'Angola. Postés au 4e rang de la 22e édition, les Verts ne semblent pas définitivement écartés du rendez-vous de France-2017. L'IHF entend, en effet, offrir une dernière chance aux équipes de trois continents (Afrique, Océanie et Amérique du Sud) sous forme d'une Wild Card. Au cours d'un tournoi continental sinon sous la forme d'une invitation directe. Cette seconde possibilité paraît la plus plausible dans la mesure où le tirage au sort de France-2017 aura lieu le 23 juin prochain à Paris. Soit quelques jours après la fin des championnats d'Amérique du Sud et des barrages de la zone Europe. Le calendrier étant ainsi «chargé», il paraît évident que l'organisation d'un tournoi soit écartée. La Fédération algérienne de handball a anticipé cette probabilité en formulant une requête auprès de l'instance dirigée par l'Egyptien Hassan Moustapha. La missive algérienne table sur le fait que le continent asiatique est déjà suffisamment représenté lors du tournoi mondial prévu entre le 11 et le 29 janvier 2017, qui se jouera dans les salles des villes d'Albertville, Brest, Lille Métropole, Metz, Montpellier, Nantes et Rouen. L'absence d'échéances décourage Bouchekriou Cette «aubaine» n'est, par conséquent, pas sûre de profiter aux Algériens. Dans les deux cas (tournoi ou invitation), la participation de l'Algérie à la 25e phase finale de la Coupe du monde de handball n'est pas acquise. Une raison suffisante pour que Salah Bouchekriou ne revienne pas sur sa décision d'aller au bout de son contrat. Dans une déclaration au Soir d'Algérie, quelques heures après la décision de la fédération dont les membres du BF se sont montrés «favorables à la reconduction» de l'entraîneur à la barre technique de la sélection, M. Bouchekriou a donné l'impression d'être pris en otage par sa relation contractuelle. «Je ne sais pas quoi dire mais dans ce cas-là, je n'ai pas d'autre choix que de respecter les termes de mon contrat qui s'achève en 2017», a-t-il confié. Pour lui, la décision de la FAHB de le conserver à la tête de la sélection n'aurait pas de sens sans l'existence d'échéances officielles. «Je ne sais quelle sera l'utilité de mon travail sachant que d'ici une année, mon contrat expire», a-t-il expliqué en précisant que «l'idée d'une prolongation de mon contrat n'effleure pas mon esprit». Bouchekriou a reconnu avoir déjà «mal réfléchi» quand la fédération lui a proposé, en septembre 2015, de parapher un contrat d'une année et demie. Une prolongation du bail que le président de la FAHB, M. Bouamra, a botté en touche pour la simple raison que lui-même ne sait pas s'il survivra à la prochaine assemblée élective. Cela renvoie simplement à l'absence de stratégie de la fédération dont le président compte associer le DTN, Azzedine Bensbaâ, lui-même fraîchement installé dans ses fonctions, aux discussions qui auront lieu cette semaine avec Bouchekriou. Raisonnablement, le choix du sélectionneur, la durée de son contrat et les objectifs qui lui seront assignés se discutent juste après l'élection d'un président et de son bureau à la tête de la fédération. M. Bouamra, en marge du pouvoir décisionnel depuis 1996, était revenu à la présidence de la FAHB en août 2013 lors d'un scrutin qui a vu la candidature de Toufik Khelifi, battu sur le fil (40 voix contre 41 pour Bouamra). Son come-back était censé mettre fin à un long épisode marqué par de nombreuses zones de turbulences. L'éviction du BF de Djafar Aït Mouloud a été suivie, deux ans plus tard, par la destitution de Mohamed-Aziz Derouaz, élu en mars 2013, à qui les pouvoirs publics et ...l'IHF étaient hostiles. L'intermède Bouarifi, président d'un comité transitoire, et l'élection d'un nouveau président, Saïd Bouamra en l'occurrence, n'a pas, tout compte fait, permis l'anéantissement des différends au sein de la famille de la petite balle en Algérie. Le feuilleton «Bouchekriou» n'étant qu'une autre facette d'un échec programmé.