La Direction de la santé a mis en pratique un vaste plan de réhabilitation des structures relevant de son secteur uniquement et non celles dépendant des APC telles que les salles de soins et en fonction des crédits alloués au titre de l'exercice de l'année 2016. En premier lieu, ce plan comprend la réalisation d'un mur de clôture pour protéger la vaste assiette de l'hôpital Sidi-Bouabida, le dossier de réévaluation du projet a été finalisé et transmis au ministère de tutelle pour qu'il soit pris en charge dans le cadre du budget de fonctionnement. Pour ce qui est du manque de personnels d'hygiène et de sécurité des salles de soins, cette mission est du ressort des communes, a indiqué Le directeur de la santé, M. Mekki Tayeb, dans le rapport qu'il a exposé à l'APW lors de la session dernière. Cependant, pour combler le déficit en personnel dans les établissements publics de santé dont 41 sont confrontés à ce manque, sur instructions données par le wali au directeur de l'emploi et après qu'un accord ait été conclu, la Direction de la santé a élaboré et transmis une fiche technique concernant les établissements déficitaires. Mais à ce jour indique-t-on, cet accord n'a pas été concrétisé, faute de disponibilité de postes budgétaires. Pour pallier le déficit en personnel d'hygiène, la Direction de la santé indique que des conventions ont été signées avec des entreprises privées de nettoiement, H/24 dans les hôpitaux d'El Attaf, Aïn Defla et Khemis Miliana, un programme qui sera étendu à l'hôpital de Miliana et aux différentes polycliniques. Dans son souci de mettre à la disposition des structures de santé le maximum de moyens humains et matériels pour leur permettre d'assurer une bonne prise en charge des patients, la Direction de la santé a mis en service de nouvelles permanences de nuit et programmé graduellement l'ouverture d'autres permanences au niveau des polycliniques comme cela a été fait à Hammam Righa. Sur le plan de l'équipement des services de santé en matériel roulant, la polyclinique de la commune d'El Amra a été dotée d'une ambulance neuve. De plus, une convention a été élaborée pour l'acquisition de cinq autres ambulances pour d'autres secteurs, convention qui a été frappée de gel en attendant un éventuel «dégel». Dans le cadre de la modernisation des équipements de destruction des déchets spéciaux des hôpitaux et des produits pharmaceutiques périmés des pharmacies, la Direction de la santé a doté les établissements de santé de Miliana, de Khemis Miliana et de Aïn Defla de banaliseurs non polluants pour l'environnement. D'autres structures de santé seront dotées de ce nouveau système. L'équipement des établissements de santé publique a été renforcé par un appareil de radiographie pour la polyclinique Bordj-Emir-Khaled, un EMG (électromyogramme) un EEM (électroencéphalogramme) et un fauteuil dentaire pour le centre de prise en charge des toxicomanes de Khemis Miliana. Le centre d'ana-pathologie de Aïn Defla n'a pas été omis dans ce plan puisque lui aussi a été doté d'un automate de réhydratation, d'un automate de coloration, d'une hotte chimique aspirante et d'un automate d'hématologie. La carte sanitaire de la wilaya de Aïn Defla s'enrichit de six nouvelles structures. Il est à enregistrer le nouvel hôpital de 240 lits implanté à Aïn Defla, le chef-lieu de la wilaya, en cours de réalisation et dont l'avancement des travaux est estimé à 60 %. Il sera doté de 24 villas pour le personnel médical spécialisé, qui sera affecté. Par ailleurs, quatre polycliniques, celles d'El Maien, de Aïn Soltane, de Rouina et de Aïn Bouyahia, sont aussi en cours de construction, excepté celle de Tachta qui a été frappée par les mesures de restrictions budgétaires. La prise en charge des patients atteints d'insuffisance rénale s'est nettement améliorée par l'ouverture de nouveaux centres d'hémodialyse et un accroissement du nombre de régénérateurs aussi bien dans les structures publiques que privées. Ainsi ont été ouvertes quatre unités dans le secteur public et quatre autres, produits d'investissements privés. Les 404 patients qui souffrent d'insuffisance rénale sont pris en charge par 67 générateurs dans le service public et 59 dans le secteur privé conventionné avec la Cnas. De plus, on indique que le service public d'hémodialyse disposera prochainement d'une nouvelle station de purification de l'eau et de six nouveaux reins artificiels. Les offres pour l'acquisition de ces équipements ont été déposées et l'opération est en cours. S'agissant de la dotation des structures hospitalières de moyens humains, ce sont huit laborantins, huit manipulateurs d'appareils de radiographie, 206 aide-soignants, deux infirmiers qui ont été recrutés. Par ailleurs, en réponse à une recommandation formulée par l'Assemblée populaire de la wilaya ayant trait à l'élimination des chiens et autres animaux errants, la Direction de la santé rappelle que cette mission incombe aux APC. Pour assurer une stabilité du corps médical dans les zones rurales, la DSP sollicite des collectivités locales l'attribution de logements de fonction aux médecins qui exercent dans ces zones à l'instar de ce qui a été fait ailleurs par la commune de Bathia qui a octroyé cinq logements de fonction à différents personnels de santé. Sur le plan de moyens humains, la wilaya de Aïn Defla compte 214 médecins spécialistes nationaux en plus des 13 spécialistes de la mission médicale chinoise. Malgré cela, la wilaya est confrontée à un manque crucial de gynécologues et d'obstétriciens puisqu'elle ne dispose que de cinq spécialistes de cette discipline dont quatre relèvent de la mission chinoise qui n'exercent qu'au chef-lieu de wilaya, Aïn Defla. Selon le directeur du secteur, le ministère de tutelle a pris conscience de ce déficit et projette d'affecter certains de ces spécialistes dans les établissements de santé publique à court terme. Sur le plan organisationnel, le responsable du secteur évoque la mise en place dès le mois de mars prochain d'une réorganisation de la carte sanitaire par l'institution de circonscriptions sanitaires qui seront dotées du maximum de moyens humains et matériels à même de répondre à une demande croissante de soins de la part de la population. Une nouvelle organisation, donc, qui viendra à bout du clivage entre hôpitaux et structures de santé de proximité. Le mobilier hospitalier et la literie n'ont pas été omis dans le renforcement des moyens matériels puisque la Direction de la santé a acquis, en fonction de ses disponibilités financières, 51 lits, 200 couettes, 2 tables d'accouchement, une table d'examen des parturientes, 2 fauteuils de prélèvements. Cette opération est venue en complément du renouvellement partiel de la literie, et ce, par l'acquisition de 600 matelas, 4 000 couettes et 2 500 draps.