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Rencontre des scénaristes, réalisateurs et créateurs de musique africains L'Algérie annonce la création du prix «Miriam Makeba de la créativité artistique»
Le ministre de la culture, M. Azzedine Mihoubi, a annoncé la création du prix «Miriam Makeba de la créativité artistique», qui sera décerné chaque 14 septembre. L'annonce a été faite à l'ouverture de la rencontre africaine des «scénaristes, réalisateurs et créateurs de musique africains d'ici et d'ailleurs» qui s'est déroulée jeudi et vendredi à l'hôtel El Djazaïr à Alger. Le prix baptisé du nom de la grande chanteuse sud-africaine qui avait participé à Alger au premier Festival panafricain en 1969, a été institué pour récompenser les créateurs africains dans les différents domaines artistiques, a annoncé jeudi le ministre de la Culture. Organisé par l'Office national des droits d'auteur et droits voisins (Onda), le «Prix Miriam Makeba de la créativité artistique» mettra en valeur les meilleures œuvres musicales, cinématographiques et littéraires, entre autres. Encadré par un jury composé de cinéastes, musiciens et personnalités du monde des arts, le prix institué en reconnaissance du parcours militant et artistique de l'interprète de «Ana houra fi el djazaïr» (Je suis libre en Algérie) et de «Malaïka» (ange), sera décerné à Alger le 14 septembre de chaque année, a précisé le directeur général de l'Onda, Sami Bencheikh El Hocine. Née en 1932 à Johannesburg, Miriam Makeba, naturalisée algérienne en 1972, est une des plus grandes chanteuses en Afrique et dans le monde. Engagée dans le combat contre le régime racial de l'Apartheid, ses chansons évoquent la liberté, la tolérance et la paix. Au cinéma, Makeba a incarné un rôle dans le film anti-apartheid «Come Back Africa» du cinéaste américain Lionel Rogosin, un rôle qui l'avait contrainte à l'exil en 1959. Miriam Makeba surnommée «Mama Africa» est décédée en Italie en 2008. Dans son allocution, le ministre de la Culture après avoir rappelé que le continent africain est «le berceau» des langues et des cultures de l'Humanité, a souligné que l'Algérie est un pays engagé dans la consécration des textes des conventions internationales sur la protection de la propriété intellectuelle, tout en soulignant que la Constitution algérienne consacre le droit à la culture pour tous. Il a également rappelé que le renforcement de la protection des droits d'auteurs était un principe réaffirmé dans le Plan d'action du gouvernement adopté récemment au Conseil des ministres. Le directeur général de l'Onda, Sami Bencheik El Hocine, a qualifié d'«historique» cette rencontre d'Alger consacrée aux droits d'auteurs et créateurs africains. Le directeur général de la Confédération internationale des sociétés internationales d'auteurs et compositeurs (Cisac), Gadi Chai Oron, a indiqué que cette organisation compte un réseau de 230 sociétés représentant 123 pays dont 36 en Afrique. La Cisac qui compte 4 millions de créateurs (adhérents) dans les domaines de la musique, le cinéma et la littérature, œuvre à promouvoir le rôle des créateurs dans la société, a affirmé le Dg de la Cisac, saluant au passage la diversité culturelle de l'Algérie qui regorge de créateurs dans divers domaines à l'image des musiciens Mohamed Tahar Fergani, Idir et Cheb Khaled et des cinéastes Mohamed Lakhdar Hamina et Ahmed Rachedi. Deux contrats sur la protection et la promotion des droits d'auteurs et la coopération artistique en Afrique ont été signés hier vendredi en marge des travaux du Forum des créateurs africains. La première convention entre la Cisac et l'Organisation africaine de la propriété intellectuelle (Oapi), membre de l'Union africaine (UA), porte sur la «collaboration et la coopération entre les deux organisations en vue de promouvoir et protéger les droits des créateurs africains». «Cet accord permettra un échange d'expériences entre les deux organisations qui œuvreront, en vertu de cet accord, à promouvoir les droits des créateurs dans les pays africains francophones», a déclaré le DG de la Cisac. En vertu de cet accord, les créateurs, membres de l'Oapi pourront accéder à des soutiens financiers accordés par la Cisac pour promouvoir leurs projets artistiques. Le deuxième accord, entre la Cisac et la Fédération panafricaine des cinéastes (Fepaci), organisation créée en 1969 à Alger, porte sur la coopération dans le domaine de l'audiovisuel et vise à renforcer la protection des intérêts des cinéastes et promouvoir la gestion collective. Organisé par l 'Office national des droits d'auteurs et droits voisins (Onda) et la Cisac, le Forum des créateurs africains dédié aux droits d'auteurs avait au programme des thématiques sur la propriété intellectuelle et les contraintes liées, notamment, à la production et à la diffusion dans les pays africains. Cette rencontre, la première en Algérie, se veut également un «espace de dialogue et d'échanges entre les créateurs et professionnels du cinéma et de la musique». Plus de 40 participants venus de 17 pays africains, dont les présidents des Conseils internationaux des créateurs, le directeur général de la CISAC, de nombreux dirigeants de sociétés de gestion et des dirigeants d'organisations régionales (OAPI et ARIPO), ainsi que les représentants de la FEPACI, ont pris part à cette grande rencontre en vue de discuter de la protection des créateurs et des campagnes de défense de leurs droits.