La Fédération algérienne des consommateurs (FAC) appelle à la reconsidération des modalités du crédit à la consommation. Elle estime que l'automobile devrait être séparée du reste des produits nationaux à travers un crédit à part. Rym Nasri - Alger (Le Soir) – Pas convaincue du taux d'intégration dans le tissu industriel national de 10 à 12% avancé par l'Etat, la FAC affirme que le taux «réel» ne dépasse pas les 7 à 8%. D'ailleurs, estime-t-on, la totalité des produits éligibles au crédit à la consommation ne répondent pas au taux d'intégration reconnu mondialement, soit 40%. «Il faut que le taux d'intégration atteint les 40% pour qu'on puisse attribuer au produit l'origine de produit national», expliquait Mohamed Abidi, le vice-président de la FAC, hier au forum du quotidien El Moudjahid à Alger. Selon lui, aujourd'hui «il est indispensable de déterminer c'est quoi réellement une production nationale et avec quel taux d'intégration». Appelant à reconsidérer les modalités du crédit à la consommation, Mohamed Abidi insiste sur la réadaptation de la réglementation du crédit à la consommation et la précision du taux d'intégration. Et d'expliquer : «Aujourd'hui, n'importe quel opérateur peut importer des lots de pièces et composants de véhicules et faire le montage sur place avec 1% de taux d'intégration et pouvoir ainsi faire partie de la liste des produits concernés par le crédit à la consommation.» Il estime qu'il fallait carrément créer un crédit dédié à l'automobile et laisser le crédit à la consommation pour le reste des produits nationaux tels que les appareils électroménagers. La FAC plaide également pour l'allègement des intérêts bancaires afin d'«encourager l'investissement et par là même la consommation». Et à son président, Zaki Hariz, de proposer quelques solutions. «Soit c'est aux opérateurs de supporter la différence du prix du produit, c'est-à-dire l'intérêt et permettre ainsi au citoyen de payer uniquement le coût initial du produit, soit l'intérêt est partagé entre l'opérateur et la banque. Sinon, accorder un crédit avec zéro intérêt», suggère-t-il.