Décidément, en l'absence de solutions pérennes, le recours au partenariat dans le secteur de la santé, conformément aux dispositions du ministère de tutelle inhérentes à la promotion sanitaire dans les régions des Hauts-Plateaux, s'apparente manifestement à un dénouement plus ou moins salvateur pour combler le déficit qu'accusent les établissements publics hospitaliers de la wilaya de Tiaret dans certaines spécialités. En effet, en marge du Salon «El Moustachfa» tenu récemment à Alger, le DSPRH de wilaya assisté de deux médecins, s'est rapproché des responsables du CHU de Blida en vue de conclure un protocole d'accord visant principalement des spécialités dites rares et fortement «réclamées» par les hôpitaux de la wilaya. Les pourparlers entre les deux parties se sont finalement soldés par le déplacement, la semaine dernière à Tiaret, du directeur général dudit CHU accompagné d'un staff médical composé de MM. Bouyoussef, Bouafia et Arezki, professeurs en neurochirurgie, cardiologie et neurologie. Ces derniers ont été même reçus par le wali de la wilaya avec lequel ils se sont longuement entretenus sur l'importance de ce partenariat. Au chef-lieu, la délégation a visité en premier lieu l'EPH Youssef-Damardji, l'OSO et l'hôpital psychiatrique avant de se rendre à Rahouia, Mahdia et Ksar Chellala où elle s'est enquise de visu de la situation sanitaire dans tous ses compartiments : infrastructures, équipements, personnel médical... Deux séances de travail ont été tenues en présence de l'ensemble des directeurs des établissements hospitaliers de la wilaya durant lesquelles, la délégation s'est imprégnée par voie de projection de l'activité médicale, avec à l'appui des statistiques sur le nombre de consultations, d'interventions.... Ces rencontres dont l'une s'est déroulée à Ksar Chellala et l'autre à Tiaret ont été mises à profit par les professionnels de la santé pour exposer leurs préoccupations dont le déficit accusé dans certaines spécialités. A titre indicatif pour la wilaya de Tiaret qui compte près d'un million d'âmes, le secteur public ne dispose que d'un seul cardiologue. A l'hôpital Youssef-Damardji qui subit le poids de cette carence, les patients souffrant de malaises cardiaques sont forcément évacués vers le CHU d'Oran. Cela dit, en attendant la nature du jumelage qui sera officiellement conclu dans les tout prochains jours, et outre l'assistance qu'auront à apporter les praticiens du CHU de Blida en termes d'interventions, le volet «formation» dans les spécialités mentionnées au profit du personnel médical et paramédical de la wilaya n'est pas à écarter. Il convient de rappeler que ce jumelage intervient deux mois après celui signé avec le CHU d'Oran , ce qui n'est pas sans retombées salutaires pour la prise en charge des patients de la wilaya.