Le ministre de l'Agriculture, du Développement rural et de la Pêche exige des organisations professionnelles du secteur agricole et de la pêche de sortir de leur stagnation. Ces institutions sont sommées de jouer leur rôle dans le développement du secteur ou de disparaître. Salima Akkouche - Alger (Le Soir) - Sid Ahmed Ferroukhi avertit pour une dernière fois : les coopératives agricoles et organisations professionnelles de la pêche doivent jouer leur rôle, autrement la loi sera appliquée. Le ministre de l'Agriculture a rappelé qu'une réunion a été tenue avec ces organisations en décembre dernier. En janvier, rappelle-t-il, une lettre d'orientation leur a été envoyée. «Aujourd'hui, nous sommes dans la phase d'accélération pour la mise en œuvre des programmes stratégiques de développement agricole, rural et de la pêche». Celui qui ne se soumettra pas à la règle sera sanctionné. Ferroukhi qui recommande une redynamisation promet un assainissement du secteur qui compte 2 500 institutions. Ces organisations professionnelles, dit-il, jouent un rôle important dans le développement de l'agriculture, la sécurité alimentaire et la lutte contre la pauvreté. Ferroukhi relève aussi un problème de commercialisation de produits agricoles que ces institutions doivent régler. En contrepartie, le ministre de l'Agriculture promet un accompagnement et un soutien pour ces organisations professionnelles. «Je demande à toutes les institutions du secteur de l'agriculture et de la pêche et notamment les offices Onab, Onil, Onilev, les SGP PRODA, SGDA et Cegro, les chambres d'agriculture et de la pêche de prendre les dispositions qui s'imposent et diligences nécessaires à l'effet de faciliter à ces coopératives, leur adhésion aux différents programmes de développement agricole et de la pêche, étant donné que ces entités bénéficient dans la forme collective qu'elles représentent d'un soutien de l'Etat plus élevé par rapport à une forme individuelle et constituent, à notre sens, le socle du monde agricole, rural et de la pêche», a instruit le ministre. Dans ses orientations, Ferroukhi demande entre autre de promouvoir la mise en place d'unités de motoculture pour assurer aux agriculteurs la mécanisation des travaux de labour, semences, fertilisation et de certaines autres tâches liées à la récolte et collecte de la production concernant plusieurs filières agricoles en vue de pallier le problème de main-d'œuvre agricole, de développer des actions d'appui à l'exploitation agricole concernant la formation destinée aux agriculteurs et leur information et sensibilisation sur les nouvelles techniques de production, de lutte contre les maladies, de réhabiliter la coopérative dans ses missions de collecte, de la commercialisation de la production agricole, notamment des fruits et légumes et pour accroître ses investissements dans les moyens modernes de stockage sous froid et de conditionnement pour mieux organiser et réguler la production qui échappe «presque totalement à ces coopératives agricoles ayant le champ libre à d'autres opérateurs», parer à l'absence ou refus d'entités professionnelles à assurer la gestion commune des ouvrages hydrauliques dotés de périmètres et de ressources en eau destinées à l'irrigation agricole qui est l'œuvre de la coopérative agricole qui doit non seulement s'affirmer et accompagner les irrigants agricoles, mais également leur procurer la totalité ou une partie des besoins en matériel et intrants en leur assurant les prestations nécessaires pour la réussite des campagnes d'irrigation et celles d'appoint destinées pour les grandes céréalières.