Le chantier de la modernisation de l'école a commencé. Les élèves de la première année primaire et de la deuxième année moyenne auront leurs nouveaux livres uniques de deuxième génération à partir de la rentrée prochaine. La ministre de l'Education nationale qui s'est réunie, hier, avec les directeurs de l'éducation pour une journée d'étude sur les nouveaux programmes a donné ses directives pour la réussite des examens de fin d'année et du concours de recrutement. Salima Akkouche - Alger (Le Soir) - La réforme de l'école a commencé et de nouveaux programmes vont être appliqués à partir de la rentrée prochaine. La démarche commence graduellement et concernera, en première étape, les ouvrages de la première année primaire et de la deuxième année moyenne. «Nous allons passer de la quantité à la qualité», promet la ministre de l'Education. Selon elle, la vision classique des programmes axés sur la transmission du contenu national devra être dépassée en faveur du développement intégral de l'apprenant en termes de connaissances, d'attitudes, de valeur et de compétences solides et pertinentes. Le ministère de l'Education souligne que le contenu des nouveaux programmes, dits de deuxième génération, sera à 80% issu du patrimoine et de l'identité nationaux contre 2% actuellement. Par ailleurs, la ministre de l'Education nationale s'est réunie, hier, avec les directeurs de l'éducation pour expliquer sa nouvelle démarche et les rendez-vous «importants» qui attendent le secteur. D'abord, dit-elle, les examens nationaux de fin d'année mais aussi le concours de recrutement. «Je ne tolérerai aucune négligence, j'attends que vous soyez à la hauteur et mettiez tous les moyens pour la réussite de ce concours», a-t-elle instruit. Les inscriptions électroniques pour le concours de plus de 28 000 enseignants seront ouvertes à partir du 28 mars et jusqu'au 17 avril sur le site de l'Onec, «Office national des examens et concours». Le ministère de l'Education publiera aujourd'hui sur son site les diplômes autorisés à passer le concours. Les contractuels, dit-elle, doivent avoir confiance en leurs compétences car leur expérience dans l'enseignement sera certainement un grand appui pour eux. Ces derniers exigent que l'expérience soit prise en compte lors de ce concours. Une requête non acceptée par le ministère de l'Education. Benghebrit qualifie, par ailleurs, de «grossier et d'insultant» la rumeur sur le recours à des experts étrangers pour réviser les programmes scolaires. Cependant, il est normal, dit-elle, d'établir une collaboration avec des experts dans un cadre bilatéral ou multilatéral dans l'objectif de tirer profit de l'expertise étrangère en matière de formation des enseignants et inspecteurs. La ministre de l'Education a annoncé également une réunion avec le ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique concernant les Ecoles normales de l'enseignement (ENS). «Le nombre des diplômés est insuffisant, nous devons savoir combien d'écoles faut-il encore ouvrir et définir les spécialités en vue d'adapter le nombre de diplômés des Ecoles normales supérieures aux besoins du secteur jusqu'en 2030 pour procéder à des recrutements directs», a souligné la ministre de l'Education.