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Smaïl Chikhoune, président du Conseil d'affaires Algéro-Américain : «Les patrons américains sont dans l'attente de la nouvelle loi algérienne sur l'investissement»
Sans se hasarder à fournir une date exacte, Smaïl Chikhoune, le président du Conseil d'affaires algéro-américain, a confirmé, hier sur les ondes de la Chaîne 3, qu'une importante délégation américaine accompagnera en avril prochain le secrétaire d'Etat John Kerry en Algérie. Une visite qui ne sera pas dédiée exclusivement au volet économique, a confié l'invité de la rédaction de la Radio nationale. Ce dernier s'est surtout attardé sur les avancées engrangées dans la perspective de la concrétisation du projet de pôle biotechnologique, le 4e du genre au monde, qui verra progressivement le jour en Algérie. Selon le président du Conseil d'affaires américano-algérien, les démarches en sont à l'élaboration de la feuille de route qui établira ce que chacune des deux parties sera appelée à accomplir durant cette année. Tout en reconnaissant qu'il y a eu un «flottement» dans le processus de matérialisation de ce gigantesque projet, Smaïl Chikhoune a comme voulu rassurer que malgré ces contretemps cela vaut le coup puisque l'impact attendu de ce mégaprojet sur le pays et son économie pourra se chiffrer en milliards de dollars. «L'objectif sera de capter une partie des 130 milliards, principalement américains, à travers le monde». De ces 130 milliards de dollars investis dans la recherche et le développement que se partagent en ce moment les trois autres pôles de Boston, Dublin et Singapour, l'Algérie projette d'attirer entre 10 et 15%, a assuré M. Chikhoune visiblement convaincu que ce projet de pôle biotechnologique, les patrons américains connaîtront «un peu mieux» la destination Algérie. Autrement, dans d'autres secteurs, ce sont actuellement 150 entreprises US qui exercent en Algérie. Un chiffre appelé à se développer eu égard à l'intérêt des patrons américains qui va grandissant dans divers secteurs d'activité, tels le médicament, l'agriculture et les mines. A ce titre, la naissante industrie automobile algérienne suscite l'attention aux Etats-Unis. «Il y a déjà des privés algériens qui sont en discussion avec des Américains pour des partenariats notamment dans le domaine de la fabrication de la pièce détachée», a révélé le président du Conseil d'affaires algéro-américain qui, toutefois, n'a pas caché que cet intérêt reste tributaire de ce que décidera le législateur algérien dans la nouvelle loi sur l'investissement. Actuellement, l'investissement américain hors hydrocarbures est à près de 2 milliards de dollars. Modeste, comparé à ce qui a cours dans d'autres pays, mais les projets dans lesquels les Américains sont partie prenante sont «porteurs» à l'instar de celui dans lequel sont associés la Sonelgaz et General Electric pour la fabrication de turbines à gaz, ou encore l'usine de tracteurs à Constantine et celle du câble électrique à Biskra. Ce qui refroidit les investisseurs américains dans leur engagement en Algérie c'est évidemment la règle du «51-49». Pour les patrons de PME américaines, qui comprennent que dans des secteurs stratégiques, et comme cela existe ailleurs qu'en Algérie, la règle peut être admise, mais pas dans la petite et moyenne entreprise. Alors, le moment est venu pour revoir cette loi, conseille Smaïl Chikhoune qui, à l'occasion, a révélé un fait méconnu des Algériens potentiels exportateurs vers les Etats-Unis. «Il y a près de 4 000 produits algériens qui peuvent être éligibles à l'entrée sur le marché américain», a-t-il attesté pour infirmer cette «idée reçue» sur les barrières tarifaires qui contrarient les éventuels patrons algériens désireux de s'adonner aux commerces avec des partenaires des Etats-Unis.