Depuis une dizaine d'ann�es, un vent de violence souffle sur un certain nombre d'�tablissements scolaires (CEM et lyc�es) faisant de ces derniers, un terrain incertain pour l'�ducation des �l�ves qui c�toient ces institutions. Ce fl�au, qui prend de plus en plus d'ampleur, est devenu un danger pour nos enfants et une menace pour l'�quilibre psychologique des professeurs et des �l�ves, la peur au ventre, chaque jour est un bras de fer. L'enseignement serait-il devenu un m�tier � risque ? C'est ce qu'affirment cependant un grand nombre de professeurs notamment de sexe f�minin, qui sont oblig�s d'opter pour la plupart pour la loi du silence par peur des agressions physiques qui peuvent finir en drame ou encore des menaces verbales prof�r�es � leur �gard. Les �l�ves perturbateurs et qui constituent la majorit� dominante, est vraiment ing�rable, pour des causes �videntes comme l'explique le surveillant g�n�ral d'un lyc�e de S�tif, "nous pensons que les premiers responsables sont les parents, la plupart se d�sint�resse compl�tement de l'�ducation de leurs enfants, par cons�quent un foss� s'est form� entre les �quipes p�dagogiques et les parents d'�l�ves. Pour les �tablissements scolaires qui se trouvent dans des quartiers sensibles, la t�che est encore plus difficile, la rue a adopt� ces adolescents qui n'ob�issent qu'� la loi de la jungle, la loi du plus fort. Le choc des mentalit�s, et des milieux sociaux, l'influence de la parabole sont des obstacles ainsi que le manque de coordination entre les �ducateurs eux-m�mes puisque chacun adopte sa propre m�thode. Notons aussi que le personnel �ducatif charg� du contact direct avec les �l�ves n'a pas �t� toujours form� dans ce but. Certains oublient m�me leur r�le, pour arriver enfin aux conditions �conomiques qui ne r�pondent en aucun cas aux exigences didactiques, jusqu'� pr�sent aucun plan ou �tude officielle n'a �t� entam� dans ce sens".Ces conditions qui paraissent insurmontables ne semblent pas freiner les efforts fournis par certains �tablissements r�put�s autrefois de points chauds et qui ont r�alis� un changement et une �volution signifiante. Depuis quelques ann�es, ces organismes ont choisi de r�int�grer la discipline de fer et donner la primeur � la r�forme des esprits en canalisant, avec un peu de moyens, la violence par des activit�s lucratives tels la biblioth�que, l'Internet et les activit�s sportives...Ce qui pousserait � se demander si derri�re toutes ces difficult�s, il ne se cacherait pas une volont� de bien faire ? Comme s'interroge le directeur d'un CEM de la ville.