Il semble bien que l'Algérie soit le premier pays à décrocher son billet pour la phase finale de Gabon-2017. A quelques heures près, et en cas d'un nouveau succès aujourd'hui, à l'occasion du match face à l'Ethiopie, 4e journée du groupe J), les Verts s'envoleront officiellement pour la 31e édition prévue entre le 21 janvier et le 12 février de l'année prochaine. Mohamed Bouchama - Alger (Le Soir) - Une victoire et ce sont les portes du Gabon qui s'ouvriront pour l'EN algérienne de football pour qui le rendez-vous de l'an prochain sera le 17e en termes de participation à un tournoi final de la CAN. Une qualification qui tend les bras aux joueurs de Gourcuff. Au bout du premier tour, bouclé samedi soir par Sénégal- Niger (Groupe K), les Algériens ont récolté neuf(09) unités grâce à trois victoires successives. Deux cartons à Blida, face aux Seychelles (4-0) le 13 juin et l'Ethiopie, vendredi passé, et une à Maseru, au Lesotho (1-3) le 6 septembre dernier. Des victoires assez significatives sur le net ascendant des frères à Mahrez sur le «groupe des morts». Facile, la mission des Verts l'aura été surtout grâce au sérieux et à l'application des joueurs. A leur solidarité surtout durant certains moments rendus difficiles par les conditions climatiques et celles ayant trait aux (mauvaises) commodités des stades africains. Cet après-midi, il en sera de même pour espérer disposer de l'équipe éthiopienne. Une altitude «irrespirable», un terrain «saccagé» et une «découverte» au sujet de l'office des arbitres kenyans conduits par Omweno Davies. Le long voyage qui a mené Mandi et les siens à Addis-Abeba n'en sera pas, non plus, un aléa à négliger. Cela pourrait inciter Gourcuff à injecter du sang neuf ; ces éléments pétris de qualité qui ont suivi le match de Blida depuis les bancs de remplaçants ou des gradins n'attendent, en effet, qu'un signe pour remplir leur rôle et le contrat qui veut que l'Algérie s'impose aujourd'hui pour pouvoir se consacrer, dès la prochaine date Fifa, aux préparatifs des qualifications du Mondial-2018. Des changements en vue Mais pas trop, à en croire les propos susurrés timidement par l'ex-driver de Lorient à la fin de la manche de Blida contre les Antilopes Walyas. Ceux-ci devraient surtout obéir à la stratégie envisagée, celle de maîtriser ses ressources physiques afin de mieux gérer l'évolution du match. Les temps forts d'un débat où il faudrait s'attendre à une pression terrible durant les 20 premières minutes de la rencontre. A cet effet, un renfort dans l'axe défensif et médian est attendu. Belkaroui, qui a terminé le match de Blida sur les jantes, devrait probablement céder son poste à l'expérimenté Halliche alors que la ligne médiane devrait enregistrer l'arrivée d'un appoint, un troisième milieu récupérateur qui pourrait être Walid Mesloub. Le Lorientais profiterait de sa belle prestation, en novembre dernier, à Dar Es-Salaam face à la Tanzanie (2-2). Son travail, aussi bien dans la récupération que dans la relance, a plu à Gourcuff qui serait inspiré à renouveler l'expérience cet après-midi face aux Ethiopiens. Qui sacrifier alors pour rendre possible la titularisation de Mesloub ? Un avant de pointe, Slimani en l'occurrence, ne serait pas l'idée première de Gourcuff. Se priver de son buteur attitré, et priver ce dernier de poursuivre sa chasse du record détenu par Tasfaout, n'a pas de sens. Feghouli, Mahrez ou bien Brahimi ? Là, par contre, le «débat» est défavorable à Brahimi. Le stratège de Porto a été le moins bon du groupe aligné d'entrée vendredi soir au stade Mustapha-Tchaker. Moins frais physiquement, Brahimi a multiplié les passes à l'adversaire. Reproduire une telle prestation nuirait forcément aux Verts. Ces derniers avaient encaissé le but éthiopien suite à une relance manquée d'un des éléments du milieu. Retirer Brahimi de l'équipe type allègerait le système de jeu des Verts. Au 4-4-2 appliqué lors de la rencontre de Blida pourrait succéder un 3-5-2 qui, outre les constantes, verrait la confirmation par Gourcuff de Feghouli dans le rôle d'animateur offensif axial. Plausible mais pas sûr avec un entraîneur qui a l'esprit «dispersé» entre l'envie de partir et celle de prendre du plaisir avec un groupe «humainement remarquable» et, techniquement, qui fait envier les meilleures écoles de football... M. B. Les deux équipes s'affronteront pour la 8e fois de leur histoire Net avantage pour les Algériens Les sélections éthiopienne et algérienne vont se rencontrer aujourd'hui à Addis-Abeba (17h locales, 15h algériennes) pour la 8e fois de leur histoire. Lors de leurs sept précédentes confrontations, les Verts l'ont emporté à quatre reprises, contre une défaite et deux matchs nuls. Côté rapport offensif, l'Algérie a marqué 15 buts, dont sept lors du match de vendredi dernier à Blida, contre six encaissés. Les deux équipes s'étaient déjà rencontrées lors des qualifications de la précédente CAN-2015 disputée en Guinée-Equatoriale. L'Algérie est allée battre les «Walyas» à Addis-Abeba en septembre 2014 dans le cadre de la 1re journée (2-1), avant de récidiver deux mois plus tard au stade Mustapha-Tchaker de Blida (3-1). La première confrontation algéro-éthiopienne remonte à 1968, lors de la CAN-1968 organisée par l'Ethiopie qui s'était imposée devant son public sur le score de 3-1, alors que la dernière, disputée vendredi à Blida, est revenue aux Algériens (7-1) pour le compte de la 3e journée des éliminatoires de la CAN-2017. Avant le rendez-vous de septembre 2014, les deux équipes s'étaient affrontées une dernière fois en 1995. Les Verts, entraînés alors par Rabah Madjer, l'avaient emporté par 2-0 grâce à un doublé du meilleur buteur de la sélection de tous les temps, Abdelhafid Tasfaout (36 buts). Enfin, les deux sélections s'étaient neutralisées sur un score vierge (0-0), en 1982 et 1994. Déclarations-express Hichem Belkaroui : «Le voyage a été fatigant, mais cela ne va pas nous empêcher de viser la victoire mardi et du coup sceller notre qualification à la CAN. Nous sommes ici pour gagner et rien d'autre. Jouer titulaire ou non importe peu pour moi, l'essentiel est de revenir avec la qualification en poche.» Riyad Mahrez : «Nous avons effectué le voyage dans de très bonnes conditions. Nous sommes ici pour gagner, en dépit des conditions difficiles dans lesquelles nous allons jouer.» Saphir Taïder : «Le match sera compliqué d'autant que nous allons jouer dans des conditions difficiles que nous connaissons déjà. On fera tout pour l'emporter même si nous savons que ce match sera différent de celui de vendredi, surtout que l'Ethiopie va chercher à réagir.» Yassine Benzia : «Nous allons tout donner pour gagner et nous qualifier malgré les conditions difficiles qui vont prévaloir le jour du match.»