La semaine culturelle américaine a été clôturée à la salle de spectacles Ahmed- Bey de Constantine dans un brassage culturel exquis où l'art de vivre, les us et les coutumes américains et algériens se sont côtoyés, immiscés et entremêlés pour créer une fresque captivante d'une diversité culturelle inouïe. Placée sous le signe de l'échange, de la convivialité et de la bonne humeur, la Nuit américaine, à laquelle une assistance record a pris part, a charmé les présents de bout en bout. Avec le concours des étudiants de l'université Mentouri 1 et American Corner, l'espace américain dédié à la littérature et la culture du pays de l'oncle Sam, au campus universitaire, un défilé de mode algéro-américain a été présenté. Dans une séquence interculturelle saisissante, des mannequins, hommes et femmes, ont défilé en habits traditionnels représentant les différentes régions de l'Algérie quand les Américains ont exhibé les tenues portées dans les différentes fêtes célébrées aux USA. Sur les rythmes captivants de la musique malouf, les chants ensorcelants chaouis et kabyles, les mélodies algéroises saisissantes, le son puissant du karkabou et un air de la musique bédouine de l'Oranie, les ambassadeurs de la mode algérienne ont présenté les plus beaux habits traditionnels entres gandoura en velours et chamssa constantinoises, blousa oranaise, robes kaybles aux couleurs chatoyante, tenue touareg, burnous et seroual, alliant beauté, grâce et élégance. Du côté américain, les mannequins se sont déguisés avec des costumes «effrayants» pour présenter Halloween, la fête américaine du «Trick or treat» (farce ou friandise) à travers laquelle les enfants se remplissent les poches avec plein de friandises collectées auprès des voisins. Pour la fête de la Saint-Patrick, la couleur verte a dominé les costumes comme le veut la tradition américaine et a rappelé, aux présents, tenus en haleine, la fameuse parade dans les rues de New-York. S'en est suivi les costumes portés à la «Prom-day» (le bal de promo) la soirée organisée en fin d'année scolaire aux USA, et puis «Christmas Day», la traditionnelle fête célébrée le 24 décembre et le «Wedding Day» (le jour du mariage), présentés sur une compilation de morceaux musicaux célèbres, légers et festifs. La troupe américaine Circular Time a fait, par la suite, son entrée sur scène et dans un geste, tout en élégance, a convié trois musiciennes de l'association Nadjm Kortoba et du conservatoire communal. Wafa et Manel Chibout à la guitare et la mandoline, et Salsabil Chebouba au luth ont intégré la troupe et ont subjugué avec Lama bada yatassana, conduite par Bart Douglas, dans une fusion de sonorités, ode à l'interculturalité. Dans la créativité et la spontanéité, le public a assisté à une fusion des différents styles, constituant autant de richesses inestimables du patrimoine culturel des deux pays. La première partie de cette soirée a été confiée au groupe algérien Democratoz qui s'est distingué par une maîtrise technique et esthétique, alliant la finesse du geste à la justesse du mouvement dans un cocktail rock-reggae, très applaudi. Organisé par l'Office national de culture et de l'information (ONCI), la semaine culturelle américaine dans la ville des Ponts, la première dans l'histoire des relations entre l'Algérie et les Etats-Unis d'Amérique a enregistré une affluence record tout au long de cinq jours d'animation. Portant un goût d'Amérique, la semaine s'est ouverte avec une exposition du Musée national arabo-américain qui, à travers des photographies, retrace l'histoire des différentes communautés arabes étables aux USA et leur contribution à l'histoire de l'Amérique. Des rencontres ont été tenues avec des spécialistes dans l'éducation muséale. La semaine américaine a proposé également des sessions de perfectionnement de la langue anglaise pour les enfants et les jeunes ainsi que des films et des ateliers de musique.