«...L'ancien procureur anticorruption de Genève, Bernard Bertossa, avait une très jolie expression pour définir les sociétés offshore : ce sont des distributeurs de masques. Elles permettent de dissimuler le véritable bénéficiaire de la société ou du compte en banque qui est rattaché à la société. Elles servent à maquiller les flux financiers pour que personne ne puisse deviner d'où vient l'argent et à qui il profite. Cela peut parfois avoir un objectif légal. Par exemple, il n'est pas rare que les acteurs économiques, dans des pays très corrompus, se cachent derrière ce genre de sociétés offshore pour que les racketteurs potentiels ne sachent pas à qui s'adresser.» Adrien Roux est doctorant en droit, spécialiste des lois anticorruption (extrait d'une interview à l'hebdomadaire français L'Obs, 5 avril 2016)