Le docteur Kamel-Eddine Fekhar, secr�taire national du FFS et membre du bureau local de la Ligue alg�rienne des droits de l'homme, compara�tra le 27 f�vrier prochain devant la chambre criminelle du tribunal de Gharda�a. Arr�t� et incarc�r� depuis le 31 octobre dernier, il est consid�r� comme �tant l'un des principaux instigateurs des �meutes qui ont marqu� Gharda�a en octobre 2004. Sa�da Azzouz - Alger (Le Soir) - Et il n'est pas le seul dans ce cas, plusieurs autres personnes sont concern�es par ce proc�s. Onze d'entre elles sont d�tenues depuis pr�s de cinq mois � la prison de Gharda�a, cinq autres sont en d�lit de fuite. Il s'agit des membres du bureau local de la ligue de Ali Yahia Abdenour qui, selon leurs avocats, ont d�cid� de se rendre mardi prochain. Tout comme les 16 autres pr�venus, le docteur Kamel-Eddine Fekhar, arr�t� la veille du 1er novembre 2004 � la salle omnisports de A�n- Benian, � Alger, alors qu'il participait � une conf�rence anim�e par Hocine A�t Ahmed, Mouloud Hamrouche et Abdelhamid Mehri, est poursuivi pour "incendie volontaire, attroupement arm�, incitation � l'attroupement, coups et blessures volontaires avec armes blanches, destruction de biens publics et obstruction de la voie publique". Des chefs d'inculpation confirm�s par la chambre d'accusation du tribunal de Gharda�a qui a eu � examiner l‘affaire le 6 f�vrier dernier. Un verdict qui laisse interdit le collectif d'avocats de la d�fense qui avait demand� � ce que l'affaire soit requalifi�". "Nous �tions cinq avocats � plaider pour que l'affaire soit requalifi�e et que les pr�venus soient jug�s pour des d�lits et non pour des crimes. De plus en ce qui concerne le docteur Fekhar, nous avons apport� la preuve qu'il �tait � Alger pour le conseil national du FFS, le 14 octobre dernier, jour des d�buts de la manifestation", souligne un des avocats qui ajoute que ses confr�res de la partie civile �taient absents lors de l'audience de la chambre d'accusation. Pour rappel, une gr�ve des commer�ants avait paralys� la ville de Gharda�a pr�s d'une semaine, avant que le d�brayage se transforme en �meutes suite au recours par les autorit�s locales � la force publique pour faire d�gager les routes. S'ensuit une s�rie d'arrestations et de mises sous mandat de d�p�t. Une attitude en totale contradiction avec le discours du ministre de la Justice garde des Sceaux qui n'a eu de cesse d'�voquer "la pr�somption d'innocence" et de pr�ner le recours � la d�tention provisoire que dans les cas exceptionnels o� il y a risque de danger ou de destruction de preuves. Ma�tre Ben Issad, avocat de la Ligue des droits de l'homme, avait fait remarquer que les chefs d'inculpation retenus contre son client peuvent valoir � ce militant des droits de l'homme la r�clusion � perp�tuit�.