Le peuple palestinien exprime son attachement à sa liberté à l'occasion de la célébration, hier, de la Journée du prisonnier palestinien, en prenant part aux différents rassemblements et manifestations organisés en solidarité avec les prisonniers palestiniens qui subissent quotidiennement le terrorisme, la torture et l'oppression de l'occupation israélienne. La Journée du prisonnier palestinien permet de mettre à nu, une nouvelle fois, les exactions auxquelles se livre l'occupation israélienne au mépris des lois et valeurs universelles, en autorisant toutes sortes de violations à l'encontre des prisonniers, notamment la torture, l'alimentation forcée et l'arrestation d'enfants. Selon les chiffres des instances chargées de suivre la situation des prisonniers dans les geôles de l'occupation, plus de 7 000 Palestiniens, dont 67 femmes, 400 enfants, 6 parlementaires, et 700 administratifs, croupissent dans 22 prisons et centres de détention. Ces dernières années, des dizaines de prisonniers ont observé des grèves de la faim pour protester contre la prolongation des détentions administratives et des conditions de détention désastreuses, lesquelles ont coûté la vie à certains prisonniers. Face à cette tragédie, les forces d'occupation, soutenues par la justice israélienne, ont opposé davantage d'entêtement, allant même jusqu'à édicter des lois autorisant les médecins à casser les grèves de la faim par l'alimentation forcée. A cette occasion, les comités populaires contre l'occupation ont appelé les Palestiniens, notamment les jeunes en colère, à braver les forces d'occupation en prenant part massivement aux rassemblements et manifestations organisés en solidarité avec les vaillants prisonniers palestiniens. Les comités populaires ont souligné, dans ce sens, que les camps des réfugiés palestiniens connaîtront des affrontements violents avec l'occupant israélien, en soutien, les dirigeants palestiniens estiment, par ailleurs, que la question des prisonniers constituera à l'avenir le pilier de toute solution «juste et globale» eu égard aux considérations politiques et humanitaires qui en découlent. Dans ce sens, le secrétaire du comité exécutif de l'OLP, Saib Eurekat, a affirmé que le dossier des prisonniers «se trouve au niveau du tribunal pénal international et de toutes les tribunes internationales et arabes pour dénoncer l'occupation, juger les criminels de guerre et rendre justice à nos prisonniers». Dans un communiqué de presse rendu public à l'occasion de la Journée du prisonnier palestinien, M. Eurekat a indiqué que le dossier des prisonniers «comporte des documents sur leurs souffrances, les négligences médicales, la détention des enfants, les détentions arbitraires, la torture, les maltraitances, la détention administrative, l'isolement et l'assignation à résidence». Il a réaffirmé la détermination de l'OLP à mobiliser tous les efforts et tous les moyens politiques, juridiques et diplomatiques pour appuyer leur cause juste, poursuivre l'occupant israélien et mettre à nu ses pratiques et violations des droits des prisonniers palestiniens et défendre leur lutte légitime et préserver leur dignité qui est celle de tout un peuple. La Ligue arabe appelle à l'internationalisation du dossier des prisonniers palestiniens La Ligue arabe a appelé à «internationaliser le dossier des prisonniers palestiniens et à utiliser tous les moyens pour obtenir leur libération et poursuivre l'occupant israélien devant la justice internationale». Dans un communiqué rendu public à l'occasion «de la célébration de la Journée du prisonnier palestinien», la Ligue arabe a affirmé que «la question des détenus arabes dans les prisons de l'occupant israélien restera parmi ses priorités jusqu'à leur libération». Elle a appelé la Communauté internationale «à faire pression sur Israël pour libérer les détenus palestiniens et l'amener à respecter les décisions de la légalité internationale, soulignant que les autorités de l'occupation israélienne sont entièrement responsables de la vie des prisonniers notamment ceux dont la santé s'est détériorée».