Nour Benzekri a la particularité d'avoir entraîné presque tous les grands clubs de l'Algérois, notamment le MC Alger et le NA Hussein-Dey. Comme ces deux formations vont s'affronter dans une finale de Coupe d'Algérie, il était intéressant de recueillir son avis sur cette belle confrontation. Le Soir d'Algérie : NAHD-MCA en finale de la Coupe d'Algérie et vous avez drivé le Doyen et le Milaha. Qu'en pensez-vous ? Nour Benzekri : Comme toutes les finales, c'est un match qu'il faut gagner avant tout. Comme on dit, une telle rencontre ne se joue pas, elle doit se gagner. Faut-il s'attendre à une finale spectaculaire ou fermée ? Ce sera plutôt une finale fermée. Dans le monde entier, les finales sont des rencontres où il y a plus de calculs que de buts. J'espère que les deux entraîneurs des deux clubs ne feront pas la même erreur que celle du PSG en Coupe d'Europe face à Manchester City. Quelle erreur ? L'erreur de Laurent Blanc a été de changer de système de jeu le jour du match le plus important de la saison. Par conséquent, j'espère que les entraîneurs du NAHD et du MCA ne changeront pas leur manière de jouer et ne se contenteront pas de rester derrière en attendant une faille de l'adversaire. Mais au cours du dernier match de championnat, c'est ce qui s'est passé avec un résultat final vierge... Oui, ce jour-là, aucune des deux équipes ne voulait concéder la défaite et je crains qu'au cours de cette finale, personne ne voudra perdre. Mais, c'est un match où il faudra un vainqueur et un vaincu. Quel est votre avis sur le retour de Omar Ghrib comme président du MCA ? Je crois que c'est une bonne initiative pour le club. Les prédécesseurs de Ghrib ronronnaient, si je peux m'exprimer ainsi. Il sait gérer la baraque et il a l'adhésion des joueurs et du public. Par conséquent, son retour va donner un coup de fouet à la marche de l'équipe. Mohamed Djouad, avec lequel vous avez travaillé, disait que le MCA est un club difficile à gérer, voire ingérable. Ça se confirme ? Oui, je confirme, le MCA est un club très difficile à gérer. Il faut bien connaître ce club, avoir des relations et ses entrées pour pouvoir assurer sa gestion et je pense que Omar Ghrib possède tout cela et c'est ce qui fait de lui l'homme de la situation. En ce qui concerne le NAHD, le club de votre quartier, en finale depuis 1982, comment le jugez-vous ? C'est une équipe qui est sur la bonne voie avec une bonne gestion et le retour de Bouzidi qui effectue un bon travail. Il a comme adjoint Billal Dziri que vous avez souvent dirigé. Pensez-vous qu'il puisse devenir un bon entraîneur à l'avenir ? Il peut faire un bon entraîneur, surtout s'il sait utiliser son expérience de joueur, son vécu et son intelligence. Quand on sait l'utiliser, il est capable d'apporter beaucoup. En tant qu'ancien entraîneur du MCA et du NAHD à la fois vous serez le supporter de quelle équipe au cours de la finale ? Je serai le premier supporter du NAHD bien sûr, car c'est le club de mon quartier où j'ai débuté en 1965 comme joueur. Ensuite, je l'ai entraîné à plusieurs reprises. C'est pratiquement ma vie et je ne peux en aucun cas pencher vers le MCA.