La porte-parole du Parti des travailleurs (PT) n'en d�mord pas. Le projet de loi sur les hydrocarbures endoss� par le gouvernement et approuv� par l'UGTA est toujours rejet� en bloc par sa formation. Louisa Hanoune attend d'�tre re�ue par le pr�sident de la R�publique pour exiger le retrait de ce texte. Nawal Im�s - Alger (Le Soir) - En d�pit de la d�termination de l'ex�cutif, fort du revirement de position de la Centrale syndicale, � faire adopter la loi controvers�e, le num�ro un du PT ne d�sesp�re pas de peser de son poids dans la prise de d�cision. Jeudi, � travers les ondes de la Chaine I, Louisa Hanoune a d�fi� le ministre de l'Energie de prouver que cette loi ne signifie pas le bradage du secteur de l'�nergie. C'est � un d�bat public qu'elle a invit� Chakib Khelil. �Je d�monterai ses arguments un � un� a-t-elle promis. Que reproche-t-elle � ce texte ? Elle y voit une remise en question des acquis de la nationalisation, un grave p�ril pour la nation et une supr�matie des multinationales. Invit�e � s'expliquer � ce sujet dans l'�mission Qana�te, Louisa Hanoune a certifi� qu'apr�s l'adoption de ce texte, Sonatrach ne sera plus en mesure de faire face aux multinationales qui �viendront priver l'Etat alg�rien de 75% de ses revenus actuels�. Pire encore, elle pr�dit la perte de l'entreprise nationale. A ceux qui l'accusent d'�prouver de la nostalgie pour les ann�es 1970, la porte-parole du PT r�pond que son combat est loin d'�tre archa�que et qu'elle n'�tait pas seule � se battre contre la politique de privatisations tous azimuts. Le PT ne souffre-t-il donc pas de la d�fection de l'UGTA qui a fini par se rallier � la position de Khelil ? Non, r�pond Louisa Hanoune, convaincue que la base n'est pas d'accord avec la d�marche des instances dirigeantes et que des pressions ont �t� op�r�es sur les centres de d�cision de l'UGTA. Si la lutte contre le projet de loi sur les hydrocarbures constitue pour l'heure l'une des priorit�s du Parti des travailleurs, les privatisations ne sont pas en reste. A ce sujet, elle a fait part de son �tonnement face � l'incoh�rence entre le discours tenu par l'�quipe gouvernementale et celui du chef de l'Etat. �Comment expliquer que Bouteflika plaide pour le sauvetage des entreprises viables alors que Ouyahia parle d'en brader 1200 ?� s'est-elle interrog�e avant d'interpeller le chef de l'Etat � ce sujet, car estime-t-elle, il a assez de pr�rogatives pour freiner le processus des privatisations qui n'�pargnent aucun secteur. A cet �gard, la sant� et l'�ducation n'ont pas �t� occult�es par Louisa Hanoune. Les r�formes pr�conis�es par le Pr Redjimi ont �t� qualifi�es d'impopulaires, notamment la contractualisation qui va cr�er une sant� � deux vitesses. Il en est de m�me des changements que compte introduire Benbouzid pour l'acc�s aux lyc�es. Autant de r�formes �dict�es par les organismes internationaux� a-t-elle expliqu� et qui risquent de conduire � �l'�clatement� du pays. Le volet politique tr�s peu abord� par l'invit�e de la Cha�ne I a surtout �t� consacr� � l'alliance pr�sidentielle et � l'amnistie g�n�rale. Interrog�e au sujet de la nomination de Bouteflika comme pr�sident d'honneur du Front de lib�ration nationale, elle a estim� ne pas �tre concern�e par la vie interne des autres partis politiques. Quant � l'amnistie g�n�rale, le Parti des travailleurs attend toujours quez le pr�sident de la R�publique en d�finisse les contours, expliquant cependant qu'il ne pouvait y avoir de r�conciliation nationale sans l'ouverture du dossier des disparus, une revendication que le PT a fait sienne depuis plusieurs ann�es d�j� …