Louisa Hanoune n�en d�mord pas : il n�y a pas de pr�mices � une r�volte en Alg�rie, assure-t-elle, et si cela devait arriver, c�est le Parti des travailleurs (PT) qui en serait le leader et non pas des partis qui, dit-elle, �font appel � l�Union europ�enne�, allusion tout juste voil�e � la formation de Sa�d Sadi. Nawal Im�s - Alger (Le Soir) - En r�unissant hier les militants du centre de sa formation politique, la secr�taire g�n�rale du PT s�est, sans surprise, longuement attard�e sur la situation qui pr�vaut en Tunisie. Le parti, dit-elle, suit avec beaucoup d�int�r�t ce qui s�y passe et tente de faire le tri et en �se pr�parant � toute �ventualit� et revendiquera d��tre le leader de la r�volution si jamais cela doit se produire en Alg�rie. Mais cette �ventualit� est pour le moment �cart�e par Louisa Hanoune, qui estime que si en Alg�rie comme beaucoup d�autres pays, il existe une r�volution latente, les r�volutions ne sont pas exportables et le mod�le tunisien ne peut �tre calqu�. Devant ses militants, le num�ro un du Parti des travailleurs a tout de m�me consid�r� que �certains nouveaux riches en Alg�rie doivent �tre inquiets et ne dorment pas bien�, inquiets par les le�ons donn�es par la rue tunisienne. Et Hanoune de rappeler, une fois de plus, que son parti n�admettait pas que l�Alg�rie officielle se contente d�une �r�action timide� au lieu d�une position clairement affirm�e en faveur de la r�volution tunisienne. L�Alg�rie, dit-elle, n�aurait aucune raison d��tre aussi frileuse et devrait aujourd�hui se sentir � l�abri de toutes les tentatives de pression du FMI ou de la Coface qui, par leurs rapports et autres recommandations, tentent de faire reculer le gouvernement sur les mesures prises dans le cadre de la loi de finances compl�mentaire de 2009. Preuve de l�int�r�t que porte le Parti des travailleurs � ce qui se passe en Tunisie, des membres de la direction ont fait le d�placement en Tunisie pour vivre au plus pr�s la r�volution tunisienne. Ils sont revenus avec des t�moignages faisant �tat d�une grande maturit� des populations tunisiennes qui, au-del� des acquis arrach�s, refusent de voir leur r�volution confisqu�e.