Lors du Forum de Radio Tipasa, qui s'est tenu récemment, le maire de la ville de Tipasa, M. Mokaddem, a déclaré que plusieurs opérations d'hygiène ont eu lieu, notamment l'abattage de plus de 50 chiens errants. Outre ces actions, les opérations de démoustication et de dératisation, ainsi que de désherbage, ont connu un franc succès. Monsieur Houadji Mohamed, le Secrétaire général de la daïra de Tipasa a, quant à lui, été interpellé concernant l'urbanisme sauvage qui règne au niveau des communes d'El Beldj et du Chenoua, où il a été constaté un non-respect des règles d'urbanisme au sein des principales artères de la cité d'El Beldj. Monsieur Houadji a été particulièrement interpellé sur le non-respect des normes de construction dans les communes balnéaires et maritimes. Un auditeur a justifié ce type de construction, en affirmant «j'ai acheté mon lot de terrain chez un privé et j'ai construit mon logement». Il a été répondu à ce titre, que ce type d'opérations de construction est en infraction avec les textes de loi où la protection et la valorisation du littoral de la wilaya doivent respecter la loi. En effet, plusieurs riverains, notamment les estivants, constatent qu'il y a plusieurs exemples qui illustrent parfaitement les agressions subies par notre littoral, en infraction avec la protection et la valorisation du littoral de la wilaya en dépit de la loi de février 2002. Mohamed R., nous avoue : «Nous assistons à présent à une destruction en règle de l'environnement du littoral côtier, à travers les centaines de constructions et occupations anarchiques et illicites du sol qui hérissent notre contrée balnéaire du Chenoua et celle d'El Beldj.» Les observateurs en matière de tourisme sont formels : «La Loi 02/02 du 5 février 2002 portant protection du littoral est transgressée au mépris notamment de son article 37, malgré les textes de lois qui disposent et encadrent cette protection». Ces spécialistes affirment «sont habilités à procéder à la recherche et à la constatation des infractions du littoral côtier... les officiers et agents de police judiciaire et... les inspecteurs de l'environnement». Plus loin, la loi prévoit que «le littoral englobe l'ensemble des îles et îlots, le plateau continental ainsi qu'une bande de terre d'une largeur minimale de huit cents mètres (800m), longeant la mer en incluant... les plaines littorales de moins de trois kilomètres de profondeur à partir des plus hautes eaux maritimes». Ces mêmes textes disposent en outre que l'occupation et l'utilisation des sols littoraux doivent préserver les espaces terrestres et marins remarquables ou nécessaires au maintien des équilibres naturels. Plus grave est la violation de l'extension longitudinale du périmètre urbanisé des agglomérations situées sur le littoral et interdite au-delà de trois kilomètres. «L'extension de deux agglomérations adjacentes situées sur le littoral est également interdite, à moins que la distance les séparant soit de cinq kilomètres au moins sur le littoral», précise à ce titre cette loi qui dispose plus loin que «sont réglementées, les constructions et les occupations du sol liées directement aux fonctions des activités économiques autorisées par les instruments d'aménagement et d'urbanisme sur la bande littorale comprise dans une superficie de trois kilomètres à partir des plus hautes eaux maritimes». D'autres interdictions ont été prévues par la loi précitée dans ce cadre : «Sont interdites les voies carrossables nouvelles parallèles au rivage dans la limite d'une bande de 800 mètres ; sont interdites les voies carrossables nouvelles sur les dunes littorales, les cordons dunaires côtiers et les parties supérieures des plage ; sont interdites les routes de transit parallèles au rivage réalisées sur une distance de plus de trois kilomètres au moins à partir des plus hautes eaux maritimes.» Selon un autre fonctionnaire, qui nous révèle qu'en d'autres termes, «acheter un lot de terrain chez un particulier ou chez l'Etat n'ouvre droit ni à un lotissement, ni à un permis de construire, sans le respect du domaine maritime, de l'agriculture, l'archéologie et l'environnement». Un autre citoyen de Tipasa constate et nous fait part de son amertume concernant «le massacre à la tronçonneuse qui continue et concerne des espaces forestiers attenant aux douars côtiers».