L'année 2016 s'annonce sous de bons auspices pour la pharmacie hospitalière en Algérie. Telle est la conclusion à laquelle sont arrivés les nombreux participants entre pharmaciens, laborantins, praticiens spécialistes, enseignants et chercheurs de la santé publique et privée aux 1res Journées internationales de pharmacie hospitalière (JIPH). La rencontre a regroupé, durant trois jours du 22 au 24 avril, plusieurs centaines de participants dans la salle de conférences de l'hôtel Sabri à Annaba. Elle a été organisée par le Centre hospitalier universitaire de Annaba sous la direction du professeur Abdelaziz Lankar en collaboration avec la pharmacie principale, le comité scientifique et celui chargé de l'organisation sous la conduite respective du Pr Ouleaâ et du Dr Belhani. Pour les principaux acteurs de l'événement, il est question de différentes formes portant sur un programme consistant de plusieurs dizaines de communications. Et si l'on a priorisé la pharmacie dans son ensemble et l'oncologie, il reste que d'autres aspects ont porté sur des améliorations de la gestion des pharmacies en milieu hospitalier. La riche documentation présentée aux participants venus de différentes régions du pays, de Tunisie et de France, a permis de clarifier différentes méthodes de gestion des pharmacies hospitalières. A l'image de la communication du Dr Gharbi du service de médecine carcinologique de Sousse (Tunisie). Typage DPD et sécurisation des fluoropyrimidines du Dr Ciccolini de France. Dans son intervention, le praticien tunisien s'est longuement attardé à souligner les détails de la place du pharmacien dans la prise en charge du cancer. Il a été suivi par les 500 participants présents. Tout autant que l'excellent thème abordé par le Dr Belhani sur l'évaluation de la prise en charge de la dialyse à l'hôpital Ibn Sina du CHU de Annaba. Un thème d'actualité au regard du nombre en constante hausse des maladies rénales et des opérations de dialyse à travers la majorité des régions d'Algérie. Les participants ne se sont pas suffi d'écouter les communications et de contribuer à l'enrichissement des débats. Ils ont poursuivi leurs discussions lors des pauses-café et des déjeuners. Chacun y est allé sur l'opportunité ou la pertinence de l'un ou de l'autre des intervenants. A l'exemple de celle portant sur l'expérience du CHU de Annaba dans le domaine de la biologie moléculaire développée par le Pr Abdelaziz Lankar directeur général du CHU Annaba. «A travers un débat constructif, nous partagerons notre expérience non seulement avec les praticiens exerçant à l'échelle nationale, mais aussi, avec nos amis venus de Tunisie et de France. Cette rencontre qui accueillera près de 500 professionnels de la santé permettra non seulement de dresser une liste exhaustive du rôle joué par la pharmacie hospitalière et la biologie dans nos structures de soins, mais surtout, et nous en sommes certains, une mise à niveau du pharmacien hospitalier et du biologiste pour faire face à tous les défis auxquels ils sont confrontés au quotidien», a affirmé en ouverture de la manifestation la Pr Ouelaâ; Défi relevé et objectif atteint si, selon plusieurs de leurs confrères, l'on se réfère à la bonne qualité des communications présentées. Tel est le cas, entre autres, pour celle abordée dans l'état des lieux à travers le diagnostic de l'hémoglobinurie paroxystique nocturne présentée par le Pr Arhab du laboratoire d'hémobiologie du CHU de Tizi Ouzou. En clôture, la présidente du comité d'organisation, la Dr Belhani, a annoncé que les 2es JIPH de Annaba seront également organisées au courant de l'année 2017.